Seth

* Son état était plus que critique et même le démon s'en rendait compte. Ce dernier pourtant n'avait pas encore comprit que la vie avait quitté le corps de cette minuscule créature et ne cessait qu'espérer qu'elle rouvre les yeux, parvienne à se régénérer pour vivre de nouveau, sourire, crier, pleurer. Complétement perdu, Seth ne savait pas quoi faire d'autre pourtant que d'implorer la vampire à revenir d'entre les morts. L'homme ne possédait aucun pouvoir pouvant aider la jeune femme à se soigner où à rejoindre en vitesse un hôpital spécialisé et l'idée de la nourrir de son sang comme on le voyait dans les films lui aurait été impossible en sachant qu'elle avait la gorge tranchée : jamais le sang n'aurait parcouru son corps. Pourtant ... Il y aurait pu y avoir des chances pour que cela marche. Malgré qu'elle soit née hybride, Astarse avait eu la chance d'être née à demi démon, comme lui, il y aurait ainsi peut-être pu y avoir correspondance. Rien de certain pourtant car l'homme ne pouvait rien faire pour le prouver, malgré qu'il soit cependant en train de tenter sa chance.
Horriblement inquiet, se sentant inutile, le faucon chercha pourtant à faire couler son sang entre les lèvres de la vampire blessée tandis qu'il maintenait contre sa gorge un tissu épais pour retenir son sang, soucieux de retenir l'hémoragie comme de garder sa tête en place. Pourtant, plus le temps passait, et plus le démon craignait qu'il ne soit déjà trop tard. *

Lyes
* Lyes ouvrit les yeux environ 1 heure plus tard, le crâne horriblement douloureux et la vision trouble. Le lion n'y avait pas été de main morte en voulant l'assommer et encore une soixantaine de minutes après, la jeune immortelle n'en voyait encore les conséquences. Des points noirs devant les yeux et la tête qui tourne, rien de très agréable en vérité.
Il ne fallut pas longtemps à l'hybride pour prendre conscience de sa position. Mains attachées dans le dos, les bras déjà engourdis et un baillon sur la bouche, la femme eu une étrange vision de déjà vue lorsqu'elle comprit que cet enfoiré, pour attirer son petit ami, avait décidé de l'utiliser comme appât en la gardant enfermée chez lui. Il n'était pas le premier à faire cela, mais ... au moins ne l'avait-on pas remise au fond d'une cave, elle en avait horreur désormais.
Bien sûr, il suffit de 3 secondes à Lyes pour qu'elle parvienne à reprendre ses esprits et se mette à tirer sur ses bras pour se libérer, prête à gueuler qu'on vienne la libérer malgré ce fichu tissu qui ceignait ses lèvres, sans même avoir l'idée de déjà regarder autour d'elle où elle était et qui était présent dans la pièce. *

Astarse

Surprenant quand même de la part d'un homme qui avait juré ne pas tenir à cette femme morte et qui avait tout fait pour se le prouver, tout fait jusqu'à même aller dire qu'elle était sa proie et qu'il était le seul à pouvoir la blesser ou lui faire du mal, parce que c'est ce qu'il avait vraiment voulu au fond.
Il venait d'un coup toutefois de se prouver le contraire, il tenait à elle plus qu'il ne voulait bien l'avouer, la preuve était qu'il tremblait comme un vieux atteint de Parkinson et qu'il se sentait horriblement mal, que sa voix chevrotante et tremblante exprimait parfaitement sa tristesse et que son esprit était aussi confus que l'étaient ses gestes approximatifs. Il avait déchiré son propre t-shirt, et en grand, pour avoir de quoi -tenter de- maintenir les flots de sang qui s'écoulaient de la gorge de la jeune femme, et il tentait de la faire boire.
Quarante deux minutes plus tard, toujours rien.
Seth devait avoir perdu le peu d'espoir qu'il avait car il avait cessé de se démener pour la faire revenir à la vie, pour la maintenir en vie selon lui. A genoux à côté du cadavre, il avait les bras sur les cuisses et la tête inclinée vers le bas, les yeux clos. La pluie s'était mise à tomber depuis déjà vingt minutes mais ça ne l'avait pas empêché de rester et de continuer à s'occuper d'une morte. Son sang coulait lorsque, soudain, une femme toussa bruyamment à côté de lui après avoir reprit une grand bouffée d'air, il avait réussit, mais la régénération n'était que quasiment terminée et avec le tissu qu'elle avait sur la gorge ça ne risquait pas d'aller mieux.


Thyio

D'autant qu'à l'heure qu'il était, la jambe de Valerio avait du avoir -douloureusement- repoussée dans un concert de hurlements et de haletements, et qu'il devait déjà grogner après sa soeur de chez ses demis frères. Il devait même déjà avoir décidé de retourner sur les lieux du combat pour retrouver Astarse ou, dans le meilleur des cas, une piste du lion, mais il en doutait. Le vampire ne comprenait pas la trahison de ses proches, et il avait de quoi, selon lui du moins. Il aurait pourtant fait la même chose avec sa soeur, sauf qu'il ne se l'avouait pas.
Thyio quant à lui réfléchissait encore à une manière de faire souffrir la conne qui était responsable de tout ça. Et puis il eut une idée brillante.
L'hybride attrapa une corde qu'il avait trouvée dans la cave et la suspendit à une grosse poutre porteuse au plafond, il y attacha la jeune femme, les bras au dessus de la tête et tira pour la hisser haut (santiaaano) jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus toucher le sol.

- Dis moi princesse, qu'est c'qui te tente ?

Seth
* Malgré cette réaction, pourtant une preuve flagrante de son attirance pour la mannequin, Seth était incapable d'y croire. Il était mauvais, il était vil, froid et calculateur, meurtrier et arnaqueur, cet homme épuisé et malheureux, cela ne pouvait être lui. Il s'agissait d'une erreur c'était certain, une part enfouie de sa personnalité qui ressurgissait lorsqu'il était vulnérable, un résidu d'enfance où là encore, le garçon était doux et joueur, attentif et attentionné. Mais pas lui. Juste un enfant qu'il avait été dans une autre vie.
Pourquoi aurait il tenu à elle de toute façon ? Il n'y avait pas de raison. Ils s'envoyaient des fions à longueur de journée, et il en avait vite eu assez de jouer la comédie avec elle pour laisser le plus souvent émerger sa mauvaise humeur. Les sourires qu'il avait eu n'avaient été là que pour l'attirer dans ses filets, il en était certain, il n'aurait jamais du s'attacher à elle.
Et pourtant, alors que sa raison lui hurlait de se relever et de l'abandonner, que de toute façon il n'en avait rien à foutre de cette gamine capricieuse et pleunicharde, tout son être se tendit tandis qu'il hurlait mentalement à cette connasse de voix d'aller se faire foutre et qu'il tenait à elle.
C'était faux, il le savait non ?
Alors pourquoi tremblait il ? Pourquoi son coeur était il si serré ? Pourquoi sentait il ses yeux le bruler ? Ses oreilles bourdonner ? Il devait être malade, c'était la pluie, voilà tout ...

Seth fut prouvé du contraire au bout de cette 42 ème minute, lorsque soudainement il sentit son palpitant frapper si fort sa gage thoracique qu'il cru qu'elle allait exploser. Ses yeux s'étaient pleinement rouvert pour se poser sur le visage de la blessé qu'il venait de bouger dans ses bras et dans son regard se lisait une immense inquiétude, et un espoir revenu. Elle était vivante !! Bordel il savait qu'elle ne pourrait pas le laisser !! ... - hm. -
Incapable de dissimuler un immense sourire, le faucon reprit immédiatement ses soins pour s'assurer que le sang qui s'était remit à circuler dans son corps ne s'échappe pas de cette plaie horrible et aider la femme a se pencher pour recracer le liquide qui bloquait sa gorge. Elle devrait en reboire de toute façon, mais autant l'aider à ne pas mourir d'asphyxie tout de suite.
Putain il était si heureux !! Un vrai gosse. *


Lyes
* La renarde avait d'abord observé curieusement l'homme s'agiter devant elle avec cette corde, aussi méfiante que intenable, mais elle avait vraiment commencé à equarquiller les yeux qu'à l'instant où il avait remplacé ses chaînes par ce lien autour de ses poignets, serré si fort qu'elle n'arrivait même plus à bouger ses doigts. Grognant, elle tenta immédiatement de frapper son agresseur des pieds ou de la tête pour l'écarter d'elle mais elle ne parvint à rien comme d'habitude et du finalement le laisser tirer sur cette corde pour la hisser dans les airs, sans comprendre. Qu'est ce que cet enfoiré avait en tête en l'attachant comme ça ? Lui foutre de la colle sur le corps et attirer les mouches ? Lyes y croyait peu, mais elle n'avait rien d'autre. Perdue et vraiment pas confiante, la vampire finit par secouer la tête pour tenter de libérer sa bouche du baillon, toujours en vain. Ce connard l'avait vraiment serré, ce truc lui entaillait presque les commissures des lèvres et il ne lui laissait qu'assez de mouvement pour grogner comme une malade. Et positionnée ainsi, les bras au dessus de la tête et les cheveux devant les yeux, elle devait vraiment avoir l'air d'une cinglé, davantage encore maintenant qu'elle le fusillait du regard, son unique réponse face à sa question. Qu'il aille se faire foutre.
Sans plus s'occuper de lui, la jeune femme tenta instinctivement de toucher le sol avec ses pieds pour s'empêcher de tourner - pendue ainsi, même immobile elle ne pouvait pas rester face à lui et c'était encore plus frustrant - mais n'osa pas encore tirer sur la corde, persuadée qu'elle empirerait sa rotation sans rien faire : elle n'avait aucun appui pour s'aider. Si seulement il pouvait s'approcher un peu, elle n'hésiterait pas à l'utiliser comme appui mais elle n'avait que peu d'espoir.
Finalement, et après seulement quelques micro secondes à fixer ses pieds et le sol, Lyes reposa les yeux sur l'immortel pour l'inciter à la relâcher, elle ne voulait pas qu'il fasse quoi que ce soit, ses idées, elle les sentait pas. *

Astarse

Seth avait été enfant ?
Seth avait connu la joie ?
Avait il connu le jeu, avait il été heureux, ou gentil, au moins une fois dans sa vie ? La vampire l'avait enfin cerné, un gros connard prétentieux qui ne se souciait pas des autres, qui n'aimait à s'occuper que de sa petite personne et de son nombril, un homme qui ne faisait attention à rien d'autre qu'à lui et qui n'avait pas une once de bienveillance. Au fond elle s'en serait contre foutue s'il n'avait pas été proche d'elle, au sens propre, à la suivre partout comme un chien. Si elle l'avait apprécié un jour, elle s'était finalement demandé comment et pourquoi car cet homme n'avait rien pour lui -à part son incommensurable beauté ? (TG). Il était insupportable et vil, en plus il n'en avait visiblement rien à foutre d'elle... Hum...

Non, en fait sa vision des choses, par rapport à lui, ne faisait que de changer. Il l'avait insupportée mais même si c'était toujours le cas elle ne pouvait pas dire qu'il ne s'intéressait pas à elle, il le lui avait déjà prouvé malgré lui et ce qu'il tentait toujours de faire, soit se convaincre qu'il n'éprouvait rien à son égard. Ca avait littéralement foiré, mais pas d'importance, elle n'était pas en mesure de savoir s'il s'intéressait à cause de sentiments positifs ou négatifs, alors au final, elle en revenait au point de départ. Si tout ça lui avait bien apprit quelque chose c'est qu'elle ne voulait plus rencontrer son âme soeur pour le moment. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas vraiment envie de tomber sur le même gros con qu'elle devait se coltiner depuis le début de cette histoire -ou justement parce qu'elle voulait se le taper, j'entends par là le supporter et rester près de lui, parce qu'au fond les Bad Boys étaient trop canons...

De se réveiller en inspirant une grosse bouffée d'air ne la surprit pas, elle ne devait pas s'en être rendue compte et comment la blâmer ? Tout ce qu'elle pouvait faire c'était recracher tout le sang qu'elle avait dans la bouche. Lorsqu'elle se laissa retomber sur le dos, toujours dans les bras du démon, elle ferma les yeux, sa gorge avait quasiment finit de se refermer. A ce moment là elle sentit le parfum du sang frais mais n'eut pas la force de regarder, elle voulait dormir et elle n'avait pas comprit non plus qui la tenait. Elle sentit une peau chaude se blottir contre ses lèvres et un liquide épais s'écouler sur son menton. Elle entrouvrit la bouche pour en laisser passer un léger filet et glissa sa langue sur la plaie, sans plus bouger que cela. Elle parcourue l'entaille tout doucement du bout de sa petite langue et s'entrouvrirent à leur tour ses paupières pâles. Lentement, elle ramena une main faible sur un poignet ensanglanté pour le maintenir à sa place pendant qu'elle excitait la peau en la léchant, et puis, lorsqu'elle fut envahie par le goût delicieux de l'homme dans le creux de son muscle (la langue), elle mordit dedans. Percer la tiédeur de sa peau la fit frémir et enfin ferma t-elle de nouveau les yeux pour savourer le présent qui lui était ainsi offert. (elle avait ses lèvres contre le poignet de ton gars et sa langue bougeait sur sa peau, elle léchait pas comme une grosse dégueulasse ses lèvres loin de la plaie o/)


Thyio

Elle aurait été en mesure -ou pas- de négocier ou d'exiger quelque chose si elle avait été dans une meilleure position, ou au mieux dans une position de supériorité, or ce n'était pas le cas et c'était même loin de l'être. Ils lui avaient tous gâché son plaisir, ce n'était pas le genre de Thyio de faire du mal ou de torturer, parce qu'il respectait la vie et n'aimait pas en priver les tiers, mais il avait tous les droits sur Valerio car ce connard d'immortel se les était tous donné sur lui. Vengeance ? Et alors ?
Le lion ignora la renarde accrochée au plafond et plus précisément à cette corde solide, il la détailla en inscrivant quelques cercles autour d'elle, il se demandait comme il procéderait pour la faire couiner. Les femmes ne l'intéressaient pas, alors il ne chercherait pas à assouvir une certaine forme de besoin, d'abord parce qu'il ne le ressentait pas, mais aussi parce qu'il n'était pas pourri à ce point -il ne l'était même pas. Pourquoi ne pas... la mutiler ? Ca pouvait s'avérer être excitant, mais.. rah, rien ne l'intéressait vraiment, ça le dégoutait même de s'imaginer en train de la scalper ou de lui entailler les jambes, de lui couper les oreilles ou de lui arracher les doigts, alors au final elle resterait sans doute pendue là comme une conne jusqu'à ce que Valerio arrive. Ca avait été beaucoup plus simple avec Astarse parce qu'il n'avait pas eu le choix de lui faire du mal. Lyes elle ne pouvait pas bouger et rien lui faire, elle n'était pas plus menaçante qu'une paire d'écouteurs et ça l'aurait bien aidé qu'elle puisse au moins le toucher, même s'il la détachait elle ne représentait rien, dommage, ça aurait peut etre été interessant de voir si elle pouvait survivre sans un rein, d'ailleurs il n'avait même pas pu partir avec celui de la démone, décevant.

Seth

* Aujourd'hui était la journée des première fois pour bon nombre des hommes de cet endroit. D'abord Azael, et maintenant notre faucon. En effet, ce dernier n'avait jamais offert son sang à qui que ce soit, ne s'était jamais laissé mordre, et n'y avait jamais prit le moindre plaisir, la moindre satisfaction. Mais il ne fallait jamais dire jamais, et l'hybride de faucon et de démon en faisait pour la première fois l'expérience. Et contrairement à ce qu'il avait toujours cru - car bien sûr, il y avait déjà réfléchit -, Seth ne ressentit aucun dégoût, pas d'écoeurement ou ne serait ce que malaise. Non. Le besoin qu'il comblait avec son sang - celui de sauver cette femme anéantie dans ses bras - primait sur tout le reste et au final, plus rien d'autre n'avait d'importance que cet espoir qui renaissait dans son coeur de pierre, cette chaleur qui le submergeait depuis qu'il l'avait vu ouvrir fort les lèvres pour respirer brusquement. Jamais il n'aurait cru avoir perdu quelqu'un, et l'avoir retrouvé si .. vite. Être responsable de son rétablissement était une joie qu'il découvrait pour la toute première fois, et à cet instant, il crut qu'il ne pourrait jamais se passer de cette drogue, ce sentiment à la fois si positif et humain. Peut-être n'était il pas que cet enfoiré pour lequel il se faisait passer, ce connard qu'il était devenu après des siècles de travail. Peut-être subsistait il une réelle part de bonté. L'hypothèse était un peu grosse, il l'aurait même qualifiée de farfelue, mais rien ni personne n'aurait pu prouver que les émotions du démon étaient à cet instant mauvaises, calculées. Il ne voulait ... non pas le bonheur de la mannequin, mais au moins sa vie. C'était déjà très bien pour cet homme égoïste.
Contrairement pourtant à ce que l'on croirait, se faire mordre et sucer le sang ne lui faisait pas autant de plaisir qu'on l'aurait cru. Tous les mythes n'étaient pas fondés, et le faucon ne comprenait pas une telle réputation devant cet acte. Une forte excitation sexuelle ? Heu ... Nan. Désolé. Peut-être était il immunisé, peut-être était ce des conneries, ou alors son inquiétude était tellement forte qu'il n'était pas capable de bander, mais dans tout les cas, cette morsure ne lui tirait rien de plaisant. Une sensation agréable, comme un baume sur une brûlure pour soulager une douleur brève reçue lors de la '' pénétration " [Je sais à quoi vous pensez perverses], mais rien de meilleure. C'était déjà pas mal au fond, mais ça ne méritait pas une pipe.

Seth passa les 5 minutes qui suivirent à observer le visage de cette petite et faible vampire. Les yeux clos et les traits de nouveaux détendus, elle paraissait aussi innocente qu'une enfant en train de téter le sein de sa mère, à une différence près qu'elle lui tétait le poignet - merci de ne pas le faire passer pour un travesti - et que ce qui la nourrissait n'était non pas du lait mais du sang. Astarse le faisait d'ailleurs d'une façon très douce, comme si elle n'avait pas assez de force pour avaler de grandes gorgées, chose qui rendait cet instant d'autant plus magique. Elle était calme, comme parfaitement en confiance dans ses bras nus et elle reprenait des couleurs. Inconsciemment, Seth tirait de cette position une immense fierté, qui n'avait cette fois ci rien de perverse. Il était ... simplement heureux que la jeune femme soit en vie - grâce à lui, s'il vous plait ! -.
Qu'est ce qu'il était devenu niais..
Lorsque finalement, la jeune vampire recula ses lèvres, comme repue, le démon reposa les yeux sur ses paupières qui s'ouvraient, et ne laissa sur sur sn visage qu'une expression de pure inquiétude. Deux mots mourraient d'être prononcés maintenant qu'elle était consciente, mais avant cela, l'homme préféra s'assurer de sa guérison. Le coeur battant, il osa soulever le tissu qu'il avait gardé sur sa gorge pour vérifier que sa tête n'était plus prête à se détacher de ses épaules et alla jusqu'à se permettre un soupir de soulagement lorsqu'il découvrit que l'entaille n'était plus ouverte que sur environ un centimètre de profondeur. Elle saignait toujours pourtant, aussi finit il par reposer le vêtement sur la plaie pour éponger, pour ensuite enfin poser sa question. *

- Tu vas bien ... ?


Lyes
* Qu'il ne lui fasse rien était parfait, mais alors il avait été inutile de la pendre à cette poutre. Elle tournait juste comme une conne malgré qu'elle essayait de ne pas s'agiter - tout en le suivant des yeux, pas évident - et au final, c'était plus frustrant qu'autre chose. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de réfléchir. Au final, la renarde ne savait toujours pas qui était ce psychopathe qui en voulait à elle et à son compagnon, ni ce qui le motivait et ça l'intriguait toujours plus. Autant subir ça pour une bonne raison, elle aurait au moins aimé savoir la raison de son enlévement. Ne pouvant parler, elle essaya alors simplement de penser à sa question, chose bien ridicule si on y regardait bien, mais pas si idiote lorsque l'on savait que l'homme pouvait s'imposer dans l'esprit d'autrui. La jeune femme n'était certes pas télépathes et ne pouvait envoyer ses pensées à quiconque, mais lui s'introduisait dans les esprits, autant qu'il le fasse pour une bonne chose cette fois. Allait il enfin lui dire qui il était ?!
Pendant ce temps, et alors qu'il continuait à tourner autour d'elle sans rien faire, Lyes profita de sa réflexion pour rapidement balancer ses jambes en avant, cherchant à l'attraper à la gorge. Les exercices que lui avait fait faire le vampire avaient au moins servis à renforcer ses muscles si bien qu'elle était parvenue, en saisissant bien la corde entre ses mains à l'utiliser comme appui pour se balancer. Le pari était risqué, et malgré qu'elle ai réussit à produire le mouvement assez vite tout en visant juste, il n'était pas certain que le lion démoniaque manque de reflexe et n'esquive pas sa tentative de l'étrangler. Tout restait à voir. *

Astarse

Elle ne savait pas qui était cet homme qui la soutenait, qui était celui qui la nourrissait, qui s'assurait de son rétablissement et de sa sécurité, qui était cet homme dont elle soupçonnait les craintes et les ressentait, mais elle était assez consciente et droguée par ce merveilleux sang pour s'imaginer être dans les bras d'un gentil surfer super bien foutu au bord d'une plage de sable chaud et avec ça, imaginer que cet Apollon blond au teint hâlé était son âme soeur. Son désir ne l'avait au fond pas quittée.
Alors lorsqu'elle ouvrit les yeux, oui, elle était dans les bras d'un grand blond au teint passablement hâlé et au visage magnifique, même son parfum était délicieux, son sang l'était également, mais elle ne s'était pas attendue à ce que ce soit... ce grand blond au teint passablement hâlé là. Pas lui, n'importe qui mais pas lui.
Astarse aurait bien voulu parler mais elle peinait déjà à respirer, ce qui était d'ailleurs véritablement... étrange, tout comme c'était douloureux. Elle parvenait à peine à avaler le sang qu'elle buvait mais dans tous les cas elle repoussa le poignet qu'elle avait entre les dents. Connard.
Elle ne dit pas un mot, elle ne le put pas, mais elle se redressa rapidement et renversa le démon sur le dos pour s'asseoir à califourchon sur son bassin. Elle ne pouvait pas lui dire d'aller se faire mettre bien profondément, mais elle pourrait toujours essayer de le vider de son sang. Elle n'avait même pas remarqué qu'il était heureux de la savoir en vie, et elle s'en foutait, elle ne se souvenait pas même pour le moment du fait qu'il lui ait sauvée la vie, et puis de toute manière elle doutait qu'il l'ait fait juste comme ça, par bonté d'âme.
Elle se pencha au dessus de lui et planta ses crocs dans sa peau, lentement et profondément, pour finalement se mettre à boire. Elle frotta d'ailleurs son bassin quelques secondes contre le sien sous l'effet que lui procurait ce sang délicieux, et puis elle ferma les yeux.
Allongée sur lui, les jambes de chaque côté de ses hanches, elle ne se soucia pas du tissu précédemment sur son cou qui s'était décollé et buvait, simplement, tout en perdant à côté une autre quantité de sang.


Thyio

Elle n'était pas assez rapide, et puis il était de face, comme pouvait elle croire qu'il ne l'esquiverait pas ? Si encore elle avait attendu qu'il se retourne, elle aurait pu avoir une chan... Ah, non. Elle était attachée à une corde et non, ses liens en fer ne lui avaient pas été retirés, si bien qu'à chaque mouvement, les chaînes tintaient. De toute manière elle pensait si fort que le lion pouvait clairement voir ce qu'elle projetait de faire, son entraînement n'avait pas été achevé et fermer son esprit à autrui ne lui avait pas encore été enseigné. Elle avait vraiment cru pouvoir se mesure à lui ou pouvoir aider Valerio ? Elle restait plus forte qu'une humaine, plus robuste, plus rapide, elle aurait clairement pu faire chier Thyio, mais il lui manquait beaucoup trop de choses encore. La tactique, la stratégie, l'intelligence -lors d'un combat- et elle semblait cruellement manquer de self-control, ça n'était pas bon. Elle aurait pu gagner contre certain métamorphes, certains vampires, ou surnaturels, mais pas contre Thyio malheureusement... Pas parce qu'il était un homme ou simplement plus fort qu'elle, mais parce qu'il avait plusieurs centaines d'années d'entraînement, parce que sa force était plus grande que la sienne -bah oui, malgré tout l'homme reste plus fort que la femme (musculairement parlant)- et qu'elle n'était tout bonnement pas prête à affronter un ennemi comme celui ci. Voilà pourquoi -entre autre- elle se retrouvait enchaînée là, en train de sécher et de tourner comme une idiote.
Alors oui, il avait esquivé, n'avait même pas eu à bouger beaucoup, et avait même soupiré, il avait également lu dans son esprit et c'est pour cette raison qu'il lui répondit finalement.

- Tu ne me reconnais pas ?

Seth

* Son inquiétude avait très vite laissé place à une sorte de mécontentement. L'entendre grogner le fit grogner à son tour et l'hybride se mit même à froncer les sourcils, surprit d'avoir été repoussé, surprit d'avoir été punit. En effet, cette morsure à la fois lente et douloureuse était clairement là pour lui rappeler qu'il avait causé du tord à la vampire, qu'il l'avait souffrir, pour le faire regretter. Sauf que Seth ne culpabilisait jamais de rien, et encore moins d'avoir fait du mal à qui que ce soit. Le souci ? le hic ? Il lui avait sauvé la vie. Deux fois. Pardon trois. Plus que des ressentiments, le réfugié aurait apprécié un remerciement. Ce n'était pas son genre de dire merci à qui que ce soit, mais pour une fois qu'il faisait une bonne action, il aurait apprécié qu'on lui soit un minimum reconnaissant. Plutôt que de quoi on enfonçait ses crocs dans son cou, en plein dans sa carotide pour lui pomper son sang à une vitesse très vite alarmante. Ca ne lui plaisait pas, et elle pouvait bouger le bassin autant qu'elle voulait, le faucon n'en était pas moins furieux. Il n'avait jamais accepté de servir de frigo à qui que ce soit, steak vivant encore moins. Pour la sauver, il avait fait une concession :ouvert son poignet, fait couler son sang, nourrit un vampire. Mais jamais il n'aurait accepté qu'on le morde directement dans la gorge, c'était hors de question. Cette gamine stupide pouvait bien aller se faire foutre, elle poussait le bouchon trop loin. La joie qu'il avait ressentit en la voyant ouvrir enfin les yeux ? Disparue. Qu'elle crève cette conne, monsieur n'aimait pas faire le gentil, ce n'était pas pour se faire ridiculiser juste après, qu'on piétine ses efforts comme s'il était une grosse araignée dégueulasse, non. Et qu'on vienne même pas lui dire qu'il était attaché à elle, il risquait fort de péter un plomb.
Comprenez donc que l'hybride ne resta pas immobile très longtemps, et par chance, il était toujours plus fort qu'elle, vampire ou non. Les sourcils froncés sous une colère qu'il ne contrôlait pas, l'homme n'eut aucun scrupule à la saisir à la gorge pour la faire lâcher, appuyant aussi fermement sur sa trachée que sur la plaie encore ouverte pour la repousser. L'entendre couiner ne lui tirer aucune satisfaction, pas même d'avoir réussit à la faire lâcher prise, mais pourtant Seth ne cessa pas. Il finit par la faire reculer jusqu'à ce qu'il puisse se redresser, la faire basculer sur le dos où il la chevaucha à nouveau, moment où là il la gifla, espérant peut-être lui remettre les idées claires. Que cette conne ne rêve pas, il n'allait plus s'inquiéter pour son sort, qu'elle dégage et rentre se mettre à l'abri seule, il ne comptait plus l'aider. *

- Putain mais t'as finis ?! J't'ai pas sauvé pour que tu me vides de mon sang connasse !

* Oui. Seth détestait qu'on fasse des choses qui ne lui plaisaient pas, et encore davantage lorsqu'il mettait un point d'honneur à les respecter. Ne jamais se laisser mordre était l'un de ses principes, et ce principalement à la gorge, il n'était pas certain de garder le contrôle de la situation. Dominé comme il l'avait été, jamais il n'aurait été capable de la retenir si elle avait été plus puissante, et c'était ça qu'il craignait. *


Lyes

* La renarde se remit vite à grogner lorsque, perdante, elle se remit à tourner sur elle même, propulsée par son élan et sa tentative ratée de se retenir à l'animal. C'était encore plus frustrant que de se sentir partir sur le côté, là elle tournait vraiment, et elle se ridiculisait. Voilà une semaine que ça ne cessait d'arriver, qu'on la rabaissait, la critiquait, elle en avait assez de leur donner raison à tous ces mecs machos et surpuissant, bordel.
Mais que pouvait elle faire, hormis s'énerver toute seule comme une gamine, vexée de l'impassibilité de son agresseur qui n'osait même pas se foutre de sa gueule en face ? La jeune vampire risquait vraiment de péter un plomb, d'en vouloir au monde entier, elle en avait vraiment ras le bol. Tout ce qu'elle faisait était critiqué, on se moquait d'elle, elle se frustrait, s'énervait, et on la critiquait encore davantage d'avoir ce comportement puérile. Ca n'arrêtait pas, et il fallait vraiment qu'elle fasse quelque chose pour briser ce cercle vicieux.
Mais là, elle ne pouvait rien faire, hormis inspirer profondement, puis expirer en priant pour ne pas exploser immédiatement, la situation devenait clairement insoutenable.
Et non, d'ailleurs, elle ne le reconnaissait pas. Et de ça aussi, il semblait s'en amuser. Connard. Son froncement de sourcils parla pour elle, sa colère également. Il devait bien comprendre que non, et que ça aussi, ça l'énervait, comme de ne pas connaître les véritables motivation de ce cinglé. *

Astarse

Lorsque sa main se referma sur sa gorge, l'immortelle couina.
Lorsque sa main s'abattit sur sa joue, l'immortelle gémit.
Ce connard méritait bien qu'elle s'en soit pris à lui sans remerciement. Il avait été un parfait enculé depuis le début et n'avait jamais hésité que ce fut à la rabaisser, elle ou son frère, à critiquer ce dernier ou même à se marrer pendant le combat, lorsque Valerio avait bien faillit le perdre. Il lui avait sauvée la vie tro... ? Deux fois, pas trois. La troisième fois elle n'aurait pas eu besoin de lui il n'avait fait qu'aider à vrai dire, et puis elle voulait bien oublier tout ça, au fond, elle ne comprenait même pas ce qui avait poussé cet homme à lui porter secours. Seth était une personne étrange et surtout indéchiffrable, on ne pouvait pas connaître de lui ses véritables intentions, mais si Astarse avait su qu'il projetait de lui faire elle aurait d'autant plus resserré les dents et l'aurait empêcher de se libérer de la morsure. Il voulait être le seul à pouvoir lui faire du mal ? Si elle avait su...

- Nnh ! ... J't'ai pas demandée ton aide Seth, je comprends pas pourquoi tu cherches à me sauver la peau depuis le début de l'attaque et j'en ai franchement rien à faire, t'as seulement l'air du gros naze cliché qui me suit partout en espérant quelque chose en retour. Qu'est ce que tu me veux à la fin !?!? Je sais parfaitement que tu n'es pas le genre de gars à te soucier des autres, et je doute que tu te soucies de moi, qu'est ce que tu attends de moi à la fin ?!?

Il n'avait qu'à lui dire, lui avouer qu'il ne l'aimait pas et qu'il faisait tout ça juste pour se persuader du fait qu'il ne tenait pas à elle. Il n'avait qu'à tout lui raconter et lui briser la nuque, il l'aurait sa preuve.

- ... Pourquoi tu m'as sauvée au fond... ?


Thyio

Alors d'une, non, Thyio ne se foutait pas d'elle que ce fut en face ou non, il n'en avait vraiment rien à faire de la voir se balancer au bout du corde, elle avait certes l'air véritablement ridicule, mais peu l'importait. De deux, non, la situation ne l'amusait aucunement, encore une fois le lion restait d'une impassibilité monstrueuse et d'une neutralité tout à fait respectable. Elle était simplement là, attachée, et puisqu'il n'était pas du genre à avoir le sens de l'humour ou même à se fendre la poire pour rien, ça ne lui donnait pas envie de rire.
Lorsqu'il la vit froncer les sourcils, son sourire s'atténua pour finalement laisser de nouveau place à une mine sévère mais naturelle, las qu'il était. Il soupira brièvement.

- Tu me déçois Lyes. Je sais que je t'effraie, même sous forme humaine, mais après tout le sens de l'observation ne t'est pas inné. Tu te souviens du lion qui accompagnait Valerio dans tous ses déplacements ?

Il lui faisait peur, et il le savait, il la voyait clairement frémir d'horreur à chaque fois qu'il s'approchait trop près d'elle.

Seth
* Cette idiote avait posé la seule question à laquelle il ne pouvait comme il ne voulait répondre. Pourquoi ? Pourquoi l'avoir sauvé ? Aucune idée. Il n'aurait même pas du ciller en la voyant se faire trancher la gorge, plutôt savourer un verre de whisky avec un bol de pop corn. Mais il avait réagit étrangement, comme ... un humain. Les battements de son coeur s'étaient accelérés, son ventre s'était noué, sa gorge s'était serrée, son souffle avait été retenu pendant ce qu'il lui était paru une éternité et il avait sentit un étrange mais terrifiant sentiment de panique le posséder tout entier. Sa raison avait disparu pour ne laisser aux rênes qu'un pur instinct primaire de sauvegarde, de survie, et chose encore plus étrange, on ne parlait pas de la sienne mais de celle de cette femme idiote et superficielle à laquelle il s'était étrangement attaché. Sauf que ça, Seth continuait de se l'interdire, une sorte de déni qui le poussait à refuser qu'il se soit affaibli au point d'apprécier si intimement une femme. Impossible. Donc ... Non, l'hybride de démon et de faucon ne savait pas pourquoi est ce qu'il avait réagit de la sorte, tout simplement parce qu'il le refusait. Cet homme faible et attendrit n'était pas lui.
Pourtant, sa question le fit hésiter, le surprit presque. Seth ne s'attendait pas à une telle réaction, et la voir prendre cette intonation à la fois si douce mais tellement perdue lui coupa le souffle, le plongeant dans une véritable réflexion. Cette conne venait involontairement de l'atteindre, et il lui fallu plusieurs secondes pour dissimuler son étonnement, sa claire interrogation. Pourquoi ? Lui aussi se posait la question, mais elle le turlipinait tellement qu'il ne pu s'empêcher de se permettre une seconde de réflexion, pour chercher à répondre à cette étrange question.
Cet instant où il se dévoila fut court et bientôt disparu. Seth ne se reconnaissait plus, ce n'était pas son genre de laisser apparentes ses véritables pensées, et son hésitation n'aurait jamais du se sentir, d'autant plus sur ce sujet si personnel. Aussi finit il par froncer les sourcils de nouveau, le grognement dans la gorge, sa main toujours refermée sur le coup de la vampire alors qu'il se penchait en avant, de nouveau menaçant, son masque remit. *

- J'en sais rien, mais je me dis que je n'aurais sans doute pas du, t'es loin de le mériter Astarse.

Lyes
*La renarde hybridée de vampire fronça davantage les sourcils légérement tandis que dans son esprit, les souvenirs remontaient. A vrai dire, Lyes se rendit compte que durant un instant, elle avait véritablement oublié cet animal, non pas comme une idée qui vous échappe mais comme ... une véritable personne que l'on oublie, que l'on n'a jamais rencontré. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois que de telles sensations la prenaient, qu'elle découvrait avoir entièrement effacé une personne de son esprit ou de justement, ne pas la reconnaître lorsqu'elle la voyait devant elle mais jusque là, elle ne s'en était jamais véritablement formalisé. Elle avait parlé une fois ou deux de ses craintes à sa soeur aînée mais rien n'était jamais venu confirmer ses soupçons, car de toute façon elle finissait toujours pas se rappeler de tout, mais réitérer cette expérience manqua de l'inquiéter. Je dis bien manqua, car la situation se prêtait peu à de telles terreurs, et Lyes était assez intelligente pour savoir qu'elle n'avait as l'occasion de réfléchir sur ses capacités cérébrales.
Plutôt que cela, elle fit le lien entre cet animal toujours présents aux côtés du vampire qu'elle aimait puis sa soudaine disparition, concordant en partie avec les menaces qu'elle avait reçu. Ca collait ... Mais elle ne comprenait toujours pas pourquoi. Cependant, cette découverte l'effraya davantage qu'autre chose. Thyio avait bien saisi que déjà, cet homme lui faisait peur. On pouvait à la fois mettre cela sur le compte de la situation - il l'avait un peu kidnappé, un peu attaché à une corde, avait un peu décidé de tuer celui qu'elle aimait et avait un peu hanté son esprit pendant 5 jours - mais aussi simplement sur un pressentiment bien plus profond, une terreur qu'elle avait depuis enfant. Peut-être une part d'elle avait déjà conscience que le démon devant elle était ce lion qui l'effrayait depuis des mois, et inconsciemment, elle s'était mise à frémir d'horreur dès qu'il l'approchait.
Finalement, la renarde pendue finit par écarquiller les yeux, soudainement incapable de respirer. Lyes connaissait mal le lion qui avait pourtant vécu avec eux durant de nombreux mois, si bien qu'elle ne savait pas sa nature profonde, mais elle savait qu'il avait conscience de la peur qu'il lui inspirait jusqu'alors, et elle savait aussi qu'il lui en voulait, à elle comme à Valerio, d'une chose qui lui échappait encore. Durant un instant, elle craint terriblement que cette créature soit bien plus mauvaise qu'elle ne l'était, et qu'elle se décide à se faire bien plus que la terroriser.
De nouveau, ses yeux parlèrent pour elle, comme chaque réaction de son corps, allant de ce frémissement intense ou de cette chair de poule qui l'avait prise sous la peur. Maintenant qu'elle savait qu'il était de ces félins qui l'effrayait tant, la vampire sentait perdre tous ses moyens, tandis qu'elle s'était efforcée de les garder intact pour se sortir de là. *

Near
* Le vampire était arrivé dans la ville frontière environ 1h30 plus tôt, décidé à s'impliquer dans la défense de sa planète. Vieux de plusieurs centaines d'années, l'homme était désormais assez expérimenté pour accepter de mettre ses capacités aux service d'une cause qu'il n'avait de cesse de trouver juste, mais malgré que l'annonce d'une nouvelle recrue ai déjà été faite, Near avait décidé de garder son arrivée encore secrète pour avoir le temps de découvrir les lieux. Amateur de calme et de découverte, le '' démon '' était de ces créatures à aimer partir en forêt à la recherche de ruines ou de lieux splendides que jamais personne ne visitait. Lieux reculés, clairière magnifiques ou grottes sous marines, tout y passait, et cela prenait le plus clair de son temps. D'ailleurs, le vampire était réputé pour toujours connaître chaque endroit, chaque personne, chaque culte. Sans doute un peu érudit sur les bords, le russe aimait à apprendre tout ce qu'il pouvait découvrir sur les anciens mythes, qu'ils soient nordiques ou jamaïques, légendes contés ou récits d'aventures. Il était un peu cet aventurier des jeux vidéos, solitaire à la recherche de tous les chemins et passages qui pouvaient exister alors même que son but se trouvait bien plus loin.
Tout ceci pour dire qu'avant de se décider à participer à la guerre, Near avait besoin d'explorer le terrain, cherchant peut-être quelques cachettes où lieu de soutien qu'il pourrait trouver, cartographiant mentalement chaque endroit sous emprise démoniaque et chaque planque de rebelles. Un peu espion sur les bords ? Oui tout à fait. Enfin sachez que ce sera son activité de toute la nuit. *

Astarse

Les pensées de cet homme étaient impénétrables, découvrir pourquoi il l'avait sauvée alors qu'il ne semblait même pas en connaître lui même la cause, c'était peine perdue. Astarse ne le comprenait pas et n'en avait franchement ni l'envie, ni le temps, elle devait rejoindre son frère et lui effacer la mémoire sinon quoi tout ça n'aurait servit à rien, il devait la lâcher -sa gorge y comprit- et la laisser tranquille, n'était-ce pas ce qu'il désirait ? Il voulait la voir sortir de sa vie après tout, il voulait la tuer pour se prouver qu'elle ne comptait pas à ses yeux, il n'aurait qu'à le faire une fois qu'elle aurait aidé son aîné.
Astarse chercha donc à le repousser mais il l'en empêcha et elle ne pu ainsi même pas ne serait-ce que bouger, il était bien plus puissant qu'elle, elle n'avait franchement aucune chance de le dégager. Et puis... elle n'aurait même pas pu se servir de ses dons de séduction pour l'atteindre, il semblait y être insensible. Il ne restait alors plus qu'une chose à faire, et heureusement pour elle ses bras n'avaient pas été entravés par quoi que ce soit, qui que ce fut. L'hybride vint poser rapidement sa main droite à la base de la nuque du démon assit à califourchon sur elle pour entrer dans son esprit, l'immobilisant net, et se faufila à travers pensées et souvenirs pour trouver l'un d'entre eux, récent, dont elle pourrait se servir pour le faire partir en le remodelant. Malheureusement elle tomba d'abord sur un autre souvenir, celui des propres pensées de l'homme lorsqu'il s'était dit qu'il la tuerait pour se prouver qu'il ne l'aimait pas, qu'elle ne comptait pas. Allez savoir pourquoi mais de l'entendre la blessa profondément et elle sortit de son esprit aussi rapidement qu'elle y était entrée, mais cette fois sans le vouloir. A vrai dire sous le choc, et alors que le démon au dessus d'elle grognait contre elle et la menaçait de recommencer au risque de se voir couper la main, Astarse finit par revenir à la raison et fronça les sourcils, visiblement blessée et abattue, un état de peine qu'elle tentait de masquer avec la colère qu'elle ressentait également. Elle lâcha un grognement bref et repoussa la main de l'homme, ce qu'elle parvint à faire, mais qui énerva ce dernier.

- T'aurais peut-être du m'achever plutôt que de me sauver, puisque c'est ce que tu avais prévu de faire, me tuer, nan ?

Profitant du fait de l'avoir surprit, la jeune femme le repoussa et le fit tomber sur le cul juste à côté d'elle. Il reprendrait vite ses esprits et chercherait peut-être vraiment à la tuer cette fois, maintenant qu'elle savait et qu'il pouvait constater qu'elle avait fouillé son esprit.
Astarse chercha ainsi à se relever le plus rapidement possible pour disparaître. (CHERCHA donc pas dit qu'elle y arrive, dooooonc il peut aussi la retenir :3)


Thyio

Qu'elle flippe, ça ne l'importait alors que peu, à vrai dire Thyio ne voyait en elle qu'un moyen d'attirer Valerio et de le faire souffrir, sa participation aux événements s'arrêtait là, il n'avait rien à faire de Lyes, il voulait seulement se servir d'elle, point barre.
Vingt minutes plus tard, le lion en était toujours au même point, selon lui Valerio allait mieux, alors il pourrait se permettre de sortir pour... faire une balade avec sa prisonnière. Le lien qui unissait le couple mènerait le vampire jusqu'à la renarde, Thyio le savait, alors il ne s'inquiétait pas vraiment de savoir si l'immortel pourrait ou non les retrouver, il savait déjà qu'il y parviendrait.
L'inconnu tirait la souris sur le chemin, la terre était sèche, ce désert impitoyable, et la souris n'en avait sans doute pas l'habitude.
Le chevalier blanc était partit, sa soeur n'était pas parvenue à arriver à temps, qu'elle ait pu quitter son "sauveur" à temps ou non. Ils se rejoindraient bientôt.


Nash

Nash avait été une petite fille ordinaire, jadis, un peu garçonne peut-être. Nash avait été à l'école, Nash s'était instruite, Nash voulait devenir avocate ou astronaute, Nash s'était cassée la clavicule droite et la jambe gauche à 7 ans en tombant d'un arbre une fois, mais Nash avait vite retrouvé la santé, et même si elle avait eu mal, Nash avait toujours gardé le sourire.
Et puis... Nash avait grandit...
Héritière d'une richesse sans limite, la petite Nash avait eu droit à tout ce qu'elle désirait, mais ce qu'elle désirait réellement, c'était faire plaisir aux autres, faire plaisir à sa maman et à son papa qui l'aimaient plus que tout. Lorsque la petite fille avait finalement dépassé les huit ans, sa mère l'avait passablement délaissée, son enfant l'agaçant sans cesse, d'après ce qu'elle disait. Combien de fois la fillette avait entendu sa mère lui dire qu'elle ne pouvait "pas comprendre" ?
Le père de Nash, quant à lui, n'était pas souvent à la maison. Il partait parce qu'il avait du travail, mais il aimait toujours autant sa petite chérie et faisait de son mieux pour la combler, malgré ses longues absences. Sa femme, jalouse, délaissait de plus en plus sa fille, et finit rapidement par la détester. Nash n'avait pas encore dix ans.
Vivant au bord d'un lac avec ses parents, Nash allait tous les jours à l'école. Elle était intelligente, très intelligente même et ses professeurs, comme ses camarades, l'adoraient, lui promettaient un grand avenir, concrètement, ils disaient toujours du bien d'elle et affirmaient qu'elle pourrait réaliser ses rêves, quels qu'ils aient put être. Un soir pourtant, la maman de Nash ne vint pas la chercher à l'école comme elle le faisait tous les soirs. La petite attendit une heure, deux heures, et s'inquiétait terriblement. Ma maman doit être occupée, avait-elle dit à sa maîtresse, d'habitue elle est toujours là le soir. La maîtresse de Nash lui avait sourit et l'avait ramenée chez elle même si Nash savait que ce n'était pas bien de monter dans la voiture d'inconnus.
En fait, tout bascula ce soir là.
Son père devait rentrer dans l'après midi, sa mère était à la maison comme toujours, elle travaillait depuis son ordinateur. Être riche apporte beaucoup, tout ce qu'on veut, mais pas forcément des amis et encore moins en étant PDG d'une grosse entreprise traitant de produits chimiques.
Personne ne sut jamais qui avait tué Monsieur et Madame Chrisfield, ni pourquoi, mais Nash quant à elle fut placée et séparée trop tôt de ses parents.
Nash n'avait pas d'autre famille, ou une famille jalouse et malveillante qui avait toujours envié les Chrisfield, qui les détestaient.
Au foyer, personne n'aimait Nash, parce qu'elle était riche, parce qu'elle serait l'héritière d'une gigantesque fortune, parce que beaucoup de gosses ici n'avaient rien, que certains étaient tombés malades à cause d'une fuite des réservoirs d'une des usines chimiques de son père. Certains ne guériraient jamais, quelques uns étaient déjà morts.
On ne l'aima pas davantage au collège et au lycée, et le seul ami que Nash pu jamais se faire la mit enceinte à 15 ans, puis la quitta en apprenant qu'il était trop tard pour avorter.
Nash du arrêter l'école très tôt, les démons étaient déjà là.
Nash partit pour Rasguar où elle n'eut pas le choix de se rendre.
Nash du faire de son mieux pour trouver un appartement, mais Nash n'avait pas d'argent, alors Nash du... "négocier" avec le propriétaire de l'un d'eux qui louait les siens pas trop chèrement...
Depuis ? Nash élève son fils, elle a 17 ans, tous les mois son propriétaire lui rend visite, ce gros connard vicieux, et elle travaille pour pouvoir nourrir Leandre, qui porte le nom du père de Nash. Elle n'est pas fière de ce qu'elle fait, mais elle n'a pas le choix, et les quartiers de Rasguar renferment encore des zones où les gens sont en sécurité et possèdent de l'argent. Les hommes aiment Nash, elle est belle, même si ils pensent tous qu'elle s'appelle Lola, et qu'elle a 19 ans.
Nash n'est pas une guerrière, mais elle se bat pour son fils.
Nash n'a jamais été spécialement courageuse -ni peureuse- mais elle affronte sans peur tous les soirs tous les hommes qui veulent bien d'elle contre une certaine somme d'argent.
Nash subsiste tant bien que mal. Les gens la jugent. Mais personne ne connait l'histoire de Nash et ce qu'elle a enduré.

Seth
* Le démon écarquilla brièvement les yeux en se voyant possédé si aisément. Comment cette femme avait elle pu entrer dans la forteresse de son esprit comme on entrerait dans le sexe d'une catin ? Seth était passé maître des possessions mentales, en conséquence son propre esprit était horriblement protégé, comment cette gamine avait elle pu y entrer si facilement, accéder à tous ses souvenirs tenus enfouis en lui depuis des siècles et obtenir cette possibilité de tout découvrir en si peu de temps ? S'agissait il d'une capacité surpuissante qu'elle avait acquis et travaillé au fil des ans ou était il si bouleversé que toutes ses barrières s'étaient effondrées ? Comment aurait il pu savoir que tout ceci était amélioré par leur liens encore invisible pour chacun des deux partis et que cette idiote pouvait entrer dans son esprit quand elle le voulait, sans même le moindre contact ?
Dans tous les cas, Seth était sur le cul, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Jamais on ne lui avait fait ce coup là, et il n'arrivait pas à y croire. Aussi, lorsqu'elle parvint à échanger leur position, le semi démon fut incapable de réagir immédiatement, complétement perdu. D'abord sa tristesse de la croire perdue, puis sa douleur d'avoir la sensation d'avoir réagit inutilement, enfin ses hésitations devant cette question si simple, et maintenant ses incapacités ... Rien n'allait plus, et il était complétement paumé. Et puis ... comment avait elle su ses premières motivations ? Le faucon ne s'était jamais trahi, n'avait rien avoué, alors comment savait elle ? Aurait elle vu ses souvenirs ? Pour tout vous dire, l'animal n'avait pas conscience des dons de sa promise, et jusqu'alors, n'aurait jamais cru être dans une telle position de faiblesse. Pourtant cela n'expliquait pas pourquoi lui même souffrait de cette découverte, pourquoi de nouveau son coeur s'était soudainement arrêté de battre tandis que, peu avant, il ne désirait que briser cette femme qui n'avait pas était capable de comprendre les efforts qu'il avait fait pour elle. Des efforts pas même volontaires en vérité, mais qui auraient mérité d'être félicités.
Les féliciter ? Jamais Seth n'aurait voulu une reconnaissance pour s'être attaché à une créature, alors pourquoi désormais aurait il aimé que quelqu'un en ai conscience ? Bizarre.
Dans tous les cas,Seth ne pouvait se permettre de la laisser partir de nouveau. Ne demandez pas pourquoi, car encore une fois il aurait été incapable de s'expliquer, mais il avait qu'il devait la rattraper, et très vite, avant qu'elle ne bouge, avant qu'elle ne s'enfuie, avant qu'il ne la perde encore.

Seth, alors que sa vampire cherchait à se redresser le plus rapidement possible, finit par tendre le bras pour essayer de la retenir. Sa première tentative foira et la jeune femme parvint à se redresser. Lorsqu'il recommença, ce fût après qu'il se soit remit à quatre pattes pour se rapprocher d'elle. Astarse elle même peinait à s'enfuir, prise dans le sable à glisser à la moindre tentative pour s'éloigner de cet étrange psychopathe. Finalement, le démon réussit à saisir sa cheville et la tira fermement à lui pour la faire tomber dans le sable, à plat ventre. Le souffle sans doute coupé, le démon en profita pour la tirer vers lui et tandis qu'elle essayait de basculer sur le dos, Seth s'installa à quatre pattes au dessus de son corps pour la tenir immobilisée, ses deux poignets plaqués au dessus de sa tête. *

- J'en ai pas finit avec toi Astarse !


Lyes
* Ce terrain aride n'était pas fat pour cette renarde forestière, loin de là. Et toujours les poignets liés et un baillon sur la bouche, la vampire ne tarda pas à peiner d'avancer, le souffle difficile dans cette situation instable. Sans savoir où on l'emmenait ni encore une fois pourquoi, Lyes n'avait d'autre choix que d'essayer de suivre le mouvement jusqu'à ce que finalement, son compagnon parvienne à les retrouver, venir là pour la sauver. Lorsque justement, le beau vampire russe arriva dans le désert, sa compagne avait été la première à s'en apercevoir, à se retourner en percevant sa présente à pourtant encore plusieurs centaines de mètres de leur position. A cet instant, elle attira bien évidemment l'attention de son agresseur qui n'eut ensuite pas beaucoup à faire pour se préparer à l'affrontement avec son ancien ami. *

Near
* Near n'était pas de ces hommes à payer les femmes pour coucher avec elle. Soit il leur offrait simplement l'argent qu'il possédait, par pure sympathie, soit il couchait juste avec elle - il ne s'agissait pas là de prostituées - mais dans tous les cas, jamais il n'aurait cherché à profiter d'une femme dans le besoin. Le vampire aidait toujours autrui, et jamais il n'aurait fait quoi que ce soit pour blesser quelqu'un, le rabaisser ou le critiquer. Comprenez donc qu'il ne serait jamais placé en juge de ces femmes qui n'avaient sans doute autre choix que de vendre leur corps contre quelques revenus.
Dans tous les cas, à l'instant, Near était simplement occupé à découvrir les lieux. Chaque maison, chaque rue, chaque quartier, mobilisant chaque information qu'il trouvait pour pouvoir se rendre utile. Découvrir tantôt quelques rations abandonnées, tantôt quelques kit de survie, parfois des armes ou juste des familles qui n'avaient pas encore trouvé le chemin jusque la caserne sauve. Petit à petit toutefois, l'homme se remit à s'approcher des quartiers occupés, défendus par les rebelles. Il commença d'ailleurs par les quartiers les plus en proie à la défaite, souvent bombardé et à évacuer le plus vite possible tout en remontant vers ceux un peu plus défendus. Finalement, Near passa dans une rue, sombre comme toutes les autres mais où déjà, quelques filles attendaient les clients. Peu osaient encore travailler à Rasguar, trop terrifiées par la guerre, mais les paies pouvaient parfois être bonnes lorsque l'on tombait sur un riche général ou un soldat aux bonnes ascendances. Ce n'était pas son cas, mais Near décida de poursuivre sa route dans la rue, peut-être simplement pour s'assurer que tout se passait bien. Il n'était pas là pour faire la police, interdir à toutes ces femmes de gagner leur vie n'était pas dans ses objectifs,mais dans ce genre de quartiers, nombreux étaient les démons à essayer de se faire passer pour des rebelles, s'infiltrer ou tout simplement profiter d'une femme qu'ils égorgerait parla suite, trop peu d'entre elles parcourant leurs rangs. *

Seth
* Le démon écarquilla brièvement les yeux en se voyant possédé si aisément. Comment cette femme avait elle pu entrer dans la forteresse de son esprit comme on entrerait dans le sexe d'une catin ? Seth était passé maître des possessions mentales, en conséquence son propre esprit était horriblement protégé, comment cette gamine avait elle pu y entrer si facilement, accéder à tous ses souvenirs tenus enfouis en lui depuis des siècles et obtenir cette possibilité de tout découvrir en si peu de temps ? S'agissait il d'une capacité surpuissante qu'elle avait acquis et travaillé au fil des ans ou était il si bouleversé que toutes ses barrières s'étaient effondrées ? Comment aurait il pu savoir que tout ceci était amélioré par leur liens encore invisible pour chacun des deux partis et que cette idiote pouvait entrer dans son esprit quand elle le voulait, sans même le moindre contact ?
Dans tous les cas, Seth était sur le cul, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Jamais on ne lui avait fait ce coup là, et il n'arrivait pas à y croire. Aussi, lorsqu'elle parvint à échanger leur position, le semi démon fut incapable de réagir immédiatement, complétement perdu. D'abord sa tristesse de la croire perdue, puis sa douleur d'avoir la sensation d'avoir réagit inutilement, enfin ses hésitations devant cette question si simple, et maintenant ses incapacités ... Rien n'allait plus, et il était complétement paumé. Et puis ... comment avait elle su ses premières motivations ? Le faucon ne s'était jamais trahi, n'avait rien avoué, alors comment savait elle ? Aurait elle vu ses souvenirs ? Pour tout vous dire, l'animal n'avait pas conscience des dons de sa promise, et jusqu'alors, n'aurait jamais cru être dans une telle position de faiblesse. Pourtant cela n'expliquait pas pourquoi lui même souffrait de cette découverte, pourquoi de nouveau son coeur s'était soudainement arrêté de battre tandis que, peu avant, il ne désirait que briser cette femme qui n'avait pas était capable de comprendre les efforts qu'il avait fait pour elle. Des efforts pas même volontaires en vérité, mais qui auraient mérité d'être félicités.
Les féliciter ? Jamais Seth n'aurait voulu une reconnaissance pour s'être attaché à une créature, alors pourquoi désormais aurait il aimé que quelqu'un en ai conscience ? Bizarre.
Dans tous les cas,Seth ne pouvait se permettre de la laisser partir de nouveau. Ne demandez pas pourquoi, car encore une fois il aurait été incapable de s'expliquer, mais il avait qu'il devait la rattraper, et très vite, avant qu'elle ne bouge, avant qu'elle ne s'enfuie, avant qu'il ne la perde encore.

Seth, alors que sa vampire cherchait à se redresser le plus rapidement possible, finit par tendre le bras pour essayer de la retenir. Sa première tentative foira et la jeune femme parvint à se redresser. Lorsqu'il recommença, ce fût après qu'il se soit remit à quatre pattes pour se rapprocher d'elle. Astarse elle même peinait à s'enfuir, prise dans le sable à glisser à la moindre tentative pour s'éloigner de cet étrange psychopathe. Finalement, le démon réussit à saisir sa cheville et la tira fermement à lui pour la faire tomber dans le sable, à plat ventre. Le souffle sans doute coupé, le démon en profita pour la tirer vers lui et tandis qu'elle essayait de basculer sur le dos, Seth s'installa à quatre pattes au dessus de son corps pour la tenir immobilisée, ses deux poignets plaqués au dessus de sa tête. *

- J'en ai pas finit avec toi Astarse !


Lyes
* Ce terrain aride n'était pas fat pour cette renarde forestière, loin de là. Et toujours les poignets liés et un baillon sur la bouche, la vampire ne tarda pas à peiner d'avancer, le souffle difficile dans cette situation instable. Sans savoir où on l'emmenait ni encore une fois pourquoi, Lyes n'avait d'autre choix que d'essayer de suivre le mouvement jusqu'à ce que finalement, son compagnon parvienne à les retrouver, venir là pour la sauver. Lorsque justement, le beau vampire russe arriva dans le désert, sa compagne avait été la première à s'en apercevoir, à se retourner en percevant sa présente à pourtant encore plusieurs centaines de mètres de leur position. A cet instant, elle attira bien évidemment l'attention de son agresseur qui n'eut ensuite pas beaucoup à faire pour se préparer à l'affrontement avec son ancien ami. *

Near
* Near n'était pas de ces hommes à payer les femmes pour coucher avec elle. Soit il leur offrait simplement l'argent qu'il possédait, par pure sympathie, soit il couchait juste avec elle - il ne s'agissait pas là de prostituées - mais dans tous les cas, jamais il n'aurait cherché à profiter d'une femme dans le besoin. Le vampire aidait toujours autrui, et jamais il n'aurait fait quoi que ce soit pour blesser quelqu'un, le rabaisser ou le critiquer. Comprenez donc qu'il ne serait jamais placé en juge de ces femmes qui n'avaient sans doute autre choix que de vendre leur corps contre quelques revenus.
Dans tous les cas, à l'instant, Near était simplement occupé à découvrir les lieux. Chaque maison, chaque rue, chaque quartier, mobilisant chaque information qu'il trouvait pour pouvoir se rendre utile. Découvrir tantôt quelques rations abandonnées, tantôt quelques kit de survie, parfois des armes ou juste des familles qui n'avaient pas encore trouvé le chemin jusque la caserne sauve. Petit à petit toutefois, l'homme se remit à s'approcher des quartiers occupés, défendus par les rebelles. Il commença d'ailleurs par les quartiers les plus en proie à la défaite, souvent bombardé et à évacuer le plus vite possible tout en remontant vers ceux un peu plus défendus. Finalement, Near passa dans une rue, sombre comme toutes les autres mais où déjà, quelques filles attendaient les clients. Peu osaient encore travailler à Rasguar, trop terrifiées par la guerre, mais les paies pouvaient parfois être bonnes lorsque l'on tombait sur un riche général ou un soldat aux bonnes ascendances. Ce n'était pas son cas, mais Near décida de poursuivre sa route dans la rue, peut-être simplement pour s'assurer que tout se passait bien. Il n'était pas là pour faire la police, interdir à toutes ces femmes de gagner leur vie n'était pas dans ses objectifs,mais dans ce genre de quartiers, nombreux étaient les démons à essayer de se faire passer pour des rebelles, s'infiltrer ou tout simplement profiter d'une femme qu'ils égorgerait parla suite, trop peu d'entre elles parcourant leurs rangs. *

Astarse

Ce gars était un véritable psychopathe, pour sur. Seth était un homme étrange aux pensées impénétrables qui n'agissait que pour lui, que par lui, qui n'obéissait aux ordres de personnes sauf aux siens, qui ne se souciait pas d'autrui et qui avait toujours un but, qui, dans les actes qu'il choisissait de faire, trouvait toujours son compte, il n'était pas gentil et ne faisait jamais que le bien pour lui. Alors... pourquoi donc l'avoir sauvée ? Pourquoi avoir attendu d'elle qu'elle le remercie ? C'était incompréhensible.
Astarse avait grandit d'une manière certes très étrange aux côtés de son oncle et de son cousin vampires, dont la lignée et descendance serait contrainte de vivre à jamais sous l'apparence de démons, des gens maudits, qui lui avaient apprit à se métamorphoser en le démon qu'elle cachait au plus profond de son être -car chaque personne sur cette terre cache en lui un être démoniaque qu'il faut apprendre à maîtriser. Astarse avait donc grandit, comme tout petit vampire, comme une humaine et toute son enfance avait été bercée de comtes et de légendes parlants d'individus de sa race, ces histoires enseignaient aux enfants les choses à ne pas faire, comme tuer pour le plaisir, on leur apprenait à laisser les humains en vie, on leur apprenait l'étique, la morale, au travers de ces histoires, et cette méthode portait généralement ses fruits. Dans tous les cas, ce que retint le plus la petite fille, à l'époque, fut tous ces récits d'âmes soeurs se cherchant, se retrouvant, de leur lien indéfectible et surpuissant, si bien que toute sa vie, Astarse chercha elle même à trouver l'homme qui lui était destiné, son promis.
La jeune femme avait été immortalisée à ses dix-huit ans, comme tous les autres. A cette époque ses organes cessèrent de fonctionner si bien que son coeur s'arrêta de battre, le sang ne circula dès lors plus dans son corps et son être tout entier devint froid, tout comme son teint, qui pâlit et ainsi le régime du vampire débuterait, un régime de sang, de chaleur brève, de manque permanent, de soif insatiable, de morts peut-être, de solitude et de désespoir. Certain disaient que le vampire n'était pas très loin de l'humain, il lui était certes supérieur en force, rapidité, intelligence -etc- mais que leurs corps fonctionnaient de la même manière à l'exception près que le vampire ressentait tout des milliers de fois plus fortement que son inférieur, et qu'il était vide. Vide d'amour, vide de chaleur, et que pour retrouver tout cela, un vampire devait trouver la personne pour laquelle il continuait de vouloir vivre, car un vampire ne pouvait pas seulement vouloir vivre pour lui.
Le vampire perdait l'usage de ses poumons à l'immortalisation, et avec lui son souffle, sa capacité à respirer, inspirer et expirer de l'air, de l'oxygène. Comment se faisait-il qu'Astarse en manquait cruellement, à cet instant ?

La jeune femme avait percuté le sol en tentant de se relever, retenue par la seule force de l'homme qui se trouvait dans son dos. Elle n'avait pas tout compris mais elle s'était écroulée sur le ventre, dans la poussière brune du désert, et avait soudainement été incapable de bouger, sa tête s'était mise à tourner, elle avait eu des vertiges, et tout cela n'étaient pas symptômes vampiriques, seulement... humains. Que signifiait tout ça, alors ? Qu'Astarse avait trouvé son âme soeur... ce ne pouvait pas être ça, imposs.... Non, non ! Ca ne pouvait pas vouloir dire que... Seth !?
Astarse avait certes toujours désiré trouver l'homme pour qui elle demeurait en "vie", mais elle avait finit par y renoncer, par peur d'être déçue par exemple, autant dire qu'elle l'était vraiment, maintenant. Seth ne se préoccupait de personne, il ne devait même pas avoir conscience de cette légende relatant "d'âmes soeurs" et du lien qui les unissait, il ne voudrait pas d'elle parce qu'il voulait la tuer et elle le soupçonnait de ne pouvoir aimer personne d'autre que lui même. Le destin se jouait-il d'elle comme il s'était joué de sa cousine, Aszune, qui avait trouvé son âme soeur en la personne d'un lycae, soit d'un ennemi ?! Son corps n'avait pas pu être façonné pour Seth qui ne voulait rien d'autre que sa disparition. C'était impensable.
Incapable de penser correctement, déjà parce que le souffle lui manquait toujours un peu, et qu'elle était complètement choquée par ce qu'elle venait de comprendre, Astarse se laissa faire, se laissa immobiliser, laissa le démon se positionner au dessus d'elle et lui maintenir les poignets au dessus de la tête. Elle aurait bien eut envie de le dégager de là, mais elle était incapable de se mouvoir, les parties de son anatomie mises sous entraves ou même celles qui ne l'étaient pas. Elle devait s'éloigner de lui, maintenant et tout de suite, très vite. Comment faire alors que l'on se trouvait être figée par la surprise ? L'envie, également. Une envie déplacée.
Lorsque le démon la fit rouler sur le dos, Astarse arborait toujours la même mine choquée qu'elle avait eu en constatant qu'elle respirait. Concentrée sur les battements rapides de son coeur, la jeune femme se demandait pour combien de temps encore son palpitant fonctionnerait. Grosso modo, Seth le lui avait déjà brisé.
Finalement elle tira sur ses bras et fit de son mieux pour le virer de là.

- Lâche moi... !

Peut-être pourrait il ressentir toute la peine et la douleur qu'elle éprouvait alors ?


Thyio

Valerio devant lui, Thyio se permit un sourire très bref, comme nerveux même s'il ne l'était pas, plutôt un sourire de haine même. Le vampire s'approchait, visiblement en colère.

- Comment t'as pu réussir à l'avoir ?
- Oh, elle ? On me l'a livrée.
- Qui !?
- Ta soeur, mais... c'est bizarre que tu sois là, elle voulait t'effacer la mémoire pour que tu l'oublies... attends... me dit pas que... Aaaah, mais c'est tout à fait normal qu'elle n'ait pas pu te prévenir, je lui ai tranchée la gorge.

Le combat débuta ainsi, Valerio se jeta sur le lion qui envoya plus loin la renarde comme dans un geste de sauvegarde alors qu'en vérité il ne voulait simplement pas l'avoir dans les pattes. Les deux hommes se rentrèrent violemment dedans, et s'ensuivit un déluge de coups.


Nash

Nash était de sortie ce soir là, un peu comme tous les soirs. Elle avait entendu les annonces qui disaient qu'il valait mieux rester chez soi pour le moment à cause des démons, que ce n'était pas prudent pour personne d'arpenter les rues pour quelques raisons que ce fut, même dans les quartiers protégés, cela n'avait pas d'importance, il fallait rester en sécurité.
Il y avait deux genre de prostituées, celles qui faisaient ça parce qu'elles aimaient ça, et celles qui, peu importe ce que tout le monde pouvait en penser, métier dégradant, paies insuffisantes, dignités oubliée, honte, faisaient ça pour subvenir -la plupart du temps- aux besoin d'une personne qui était à leur charge. Certaines "collègues" de Nash avaient elles aussi des enfants, elles avaient pour la plus grande majorité plus de trente ans et Nash était la plus jeune d'entre elles, mais elle n'avait pas le choix, elle n'aimait pas vendre son corps, coucher avec des hommes parfois sales ou violents, mais elle devait nourrir son fils, elle refusait de l'abandonner. Elle aurait peut-être pu devenir caissière, mais elle aurait du déménager à Majka et les appartements étaient déjà beaucoup plus cher. Elle pourrait aussi payer son propriétaire en "nature" mais les putes étaient mal vue et souvent mises dehors, c'était trop risqué de bouger avec un enfant de deux ans à charge, Nash le savait, elle n'avait pas le choix de continuer ici, et de cette manière.
A Rasguar, il y avait deux "maisons closes", une au sud dans les déserts, dans une zone habitée, l'autre à l'ouest dans une zone à peine à l'écart de la ville, attenante mais tout de même un peu éloignée. Nash travaillait dans cette dernière et devait parfois donner la moitié de ce qu'elle gagnait à son employeur. La jeune femme était la plus douée et la plus appréciée des prostituées, pas qu'elle s'en soit vantée un jour, au contraire, mais les hommes préféraient les jeunes filles aux visages d'anges et aux formes délicates, son profil était idéal. D'ailleurs elle était la seule ici que l'on devait venir voir sur rendez vous, elle était souvent trop occupée.
Nash travaillait la journée dans la maison, et la nuit la jeune femme retournait dans les rues pour travailler en solitaire, une fois que Leandre était couché et endormit.
Ce soir, Nash était dans cette rue, cette rue ci que le beau rebelle parcourait. Heureusement pour lui qu'il était un minimum connu, il était clairement possible de le confondre avec un démon ennemi. Mais même si Nash ne le connaissait pas, et même si d'autres non plus, aucune fille ne pouvait refuser un client, c'était comme ça. Justement dans un coin sombre avec un client, Nash était penchée en avant, sa jupe ramenée haut sur ses hanches alors qu'un homme remuait derrière elle. L'habitué grognait comme un démon et faisait de son mieux pour se faire du bien, se souciant peu de la femme qui subissait ses coups de rein depuis déjà cinq longues minutes -les démons sont plus endurants que les humains eh. Peut-être avait il voulu essayer quelque chose de nouveau, et Nash avait prit l'habitude des hommes qui se décidaient de la marquer juste pour le plaisir, mais jamais aucun n'avait enfoncé ses griffe dans ses côtes jusqu'au sang, et pour la marquer, et pour mieux s'approcher à elle. La jeune femme poussa un gémissement et tenta d'abord de le faire lâcher. Lorsque l'abruti resserra sa prise elle se redressa et tenta de le dégager, elle pouvait tolérer beaucoup mais pas de saigner pour un homme qu'elle ne connaissait pas en dehors de séances peu vertueuses. Quand enfin elle réussit à le repousser et à le faire lâcher prise, le démon s'énerva et n'eut aucun scrupule à lui balancer sa main sur la joue. Il la fit tomber au sol et pour lui apprendre à résister, à se rebeller, il lui asséna tout un arsenal de coups, lui éclatant la lèvre et lui brisant la pommette, lui ouvrant l'arcade gauche, entre autres choses. Aucune fille ne bougea en entendant les gémissements douloureux de la plus jeune, elles avaient toutes peur, elle n'aurait pas pu intervenir...

Seth
* Le démon ne voulait pas la tuer, et c'était là l'élément le plus important. Seth se sentait comme redevable de l'homme qu'il était par le passé, cette créature vile et calculatrice qui s'amusait à monter les hommes les uns contre les autres simplement pour le plaisir de les voir souffrir si bien que désormais, il se voyait mal devenir différent. L'hybride agissait comme pour essayer de conserver cette image de lui de l'homme mauvais, simplement par ce qu'il était l'apparence qu'il avait prit durant des siècles. L'inconvénient était qu'aujourd'hui, grâce à cette vampire minuscule, le faucon voyait sa personnalité changer, son caractère s'améliorer mais puisque cela ne s'était pas fait instantanément, une part de lui continuait de se battre pour conserver l'ancien démon. Pour en revenir à ce souvenir qu'elle avait vu, entendu et encaissé, Astarse avait en partie tord. Elle avait clairement découvert que le réfugié avait pour idée de la tuer, comme d'un besoin, mais pas d'une envie. Justement, il ne le voulait pas. Comme il l'avait prouvé, Seth tenait plus à elle qu'à n'importe quel être, et plutôt que de la tuer, il avait cherché à la protéger par de nombreuses reprises des dangers dans lesquels elle se mettait, qu'il s'agisse de diable en armures ou de lion calculateur, quitte à lui même risquer sa peau. Si sa colère était réapparue plutôt, c'était simplement que cette part mauvaise encore enraciné dans son être avait su prendre le dessus, menaçant de briser tous les changements qui avaient été fais jusque là. Astarse avait réussit à le changer, et jusqu'à son réveil, Seth était parvenu à l'accepter.
Il l'avait profondément regretté lorsqu'elle l'avait repoussé, il avait oublié qu'il la voulait envie, mais par chance, la voir si blessée d'une découverte l'avait fait réagir, refoulant la rage qu'il avait en lui pour rappeler son désir de l'avoir à ses côtés, vivante. Aussi l'avait il retenu, décidé à rattraper sa chance, malgré qu'il n'ai pas la moindre idée de la manoeuvre à faire.

Seth, une fois installé sur la jeune femme n'hésita pas à resserrer sa poigne sur ses mains pour l'immobiliser davantage. Il était perdu, sans savoir quoi faire ni quoi dire pour rattraper ses erreurs, mais l'hybride ne comptait pas laisser passer sa chance, il allait devoir la convaincre. *

- Arrête de bouger, je vais rien te faire !

* Cette fois. Cette phrase pourrait pourtant être difficilement acceptée lorsque l'on se souvenait qu'il encerclait sa gorge à peine quelques secondes plus tôt. La voyant toutefois toujours aussi hargneuse, le démon chercha à la calmer comme il pouvait. Difficile étant donné que ses deux mains retenaient les poignets de sa belle vampire dans la poussière au sol. Pour se faire, l'animal se baissa finalement, grognant de façon menaçante tandis qu'il s'activait de façon douce. Seth n'eut pas même conscience des gestes qu'il faisait, et lorsque ses lèvres vinrent mordre celles de la vampire d'une façon à la fois douce et intimidante, il n'était plus maître de ses mouvements. *

Lyes
* La renarde n'avait rien eu le temps de voir, tombant au sol sous la puissance de l'éjection. Le visage dans la poussière, elle sentit sa gorge la bruler sous l'envie de tousser mais elle se retint avec peine, de toute façon retenue par le tissus qui la baillonait. Par chance, Lyes avait cette fois ci les mains libres car plus retenues par l'extrémité de la corde et elle ne tarda pas à libérer ses lèvres de l'étoffe resserrée. Elle tourna ensuite son regard vers les deux ennemis en train de se battre dans le sable et la poussière du désert. Valerio à cet instant semblait avoir le dessus du lion mais il paraissait avoir déjà prit plusieurs coups puissants à la mâchoire. Le sang coulait de ses lèvres et il semblait avoir un hématome à l'oeil. Thyio, hormis qu'il était à l'instant allongée en position de faiblesse sous le vampire ne semblait pas encore avoir encaissé quoi que ce soit de très puissant et c'était ce qui inquiétait l'hybride. Son petit ami - malgré qu'elle lui en veuille toujours à mort - n'était pas certain de gagner et comme elle le soupçonnait risquait bien de retenir ses coups. Lyes n'avait pas la moindre idée de quoi faire pour le soutenir, et ce n'était pas bon. *

Near
* Le vampire n'était pas amateur de la violence gratuite. S'il s'était engagé dans le camp des rebelles, c'était pour se battre contre des démons, pas s'en prendre à une innocente qui n'avait pas réussit assez vite à s'écarter de son chemin. Dans tous les cas, le rebelle n'aimait pas voir des femmes se faire battre sous ses yeux. Femmes, enfants, vieillards, hommes, n'importe qui qui n'était pas capable de prendre les armes ne méritait pas d'être frappé gratuitement. Alors evidemment, dans ce quartier calme et musical, il comprit très vite que les gémissements de douleur qu'il entendait n'étaient pas dus à un féroce combat. Les sourcils soudainement froncés, l'homme à la peau verte s'élança dans la direction du bruit et ne mit pas très longtemps pour découvrir la scène macabre. Au sol, une adolescente s'était recroquevillée sur elle même pour se protéger de l'homme cornu qui lui assénait bon nombre de coups, son engin toujours à l'air. Incapable de se défendre, la jeune femme semblait avoir déjà encaissé de nombreux dommages au visage et Near sentait déjà l'odeur de son sang. Une odeur sucrée, chaude et agréable que son vampire assoiffé trouvait déjà alléchante, signe que le remède qu'il avait l'habitude de prendre perdait de ses effets.
Décidé à ne pas se laisser contrôler par sa soif, Near se concentra de plus belle, et après avoir attiré l'attention du démon, il ne tarda pas à lui faire comprendre sa façon de penser. Une fois le persécuteur redressé, le vampire leva son poing pour le lui coller dans la figure, et tout en lui faisant la morale, il ne tarda pas à l'achever. A près tout, il était là pour les tuer, et il fallait dans tous les cas qu'il se débarasse de cet homme pour pouvoir s'occuper de la jeune blessée au sol.
Une fois le cadavre de la créature au sol, Near s'abaissa et vint tourner délicatement la jeune femme pour voir son visage, l'état de ses blessures. La prostituée semblait encore consciente malgré qu'elle parraissait bien sonnée, et il ne lui fallu pas longtemps pour se décider à la soulever pour aller la soigner chez lui, loin de cet endroit insécurisé. La métamorphe semblait bien effrayée, et sa propre apparence ne devait pas non plus beaucoup la rassurer mais Near n'allait rien lui faire, si ce n'était s'occuper d'elle le temps qu'elle se remette. *

- He, calmes toi, je vais rien te faire, juste te soigner ...

* Alors qu'elle continuait de se débattre faiblement dans ses bras, Near la resserra un peu davantage contre son torse et l'emmena jusqu'au petit appartement qu'il squatait, solitaire. *

Astarse

- Rien me faire !? Tu déco...

C'était à n'y rien comprendre. Sincèrement, qu'est ce qui lui passait par la tête, à celui là ? D'abord il s'était mis d'accord avec lui même pour la tuer, ensuite il l'avait suivit, et maintenant il... elle n'en savait même rien ! Seth s'était mis soudainement à lui mordre la lèvre inférieure, sans raison apparente, ou peut-être simplement pour qu'elle se calme. S'il avait voulu attirer son attention, il avait complètement réussit, il avait touché dans le mile.
La jeune femme avait légèrement écarquillés les yeux sous le coup de la surprise et s'était immobilisée, incapable de continuer de bouger maintenant qu'il emprisonnait entre ses lèvres une partie d'elle même. Elle entrouvrit la mâchoire, choquée même, mais fronça les sourcils et tourna la tête pour le faire cesser.

- Qu'est ce que tu fais !?

De nouveau, la jeune femme se mit à tirer sur ses bras, peu importait ce à quoi pensait le démon au dessus d'elle, ce qu'il avait décidé de faire, elle devait aller retrouver son frère et c'était là le plus important. Lorsqu'elle parvint à lui faire lâcher son bras droit après s'être débattue comme une folle, Astarse lui donna un coup de poing sur la gorge au niveau du larynx et de la pomme d'adam, histoire de le faire et lâcher et reculer, ce qu'il fit. Elle n'avait pas de temps à perdre avec lui, pas de temps à se voir expliquer des choses dont elle n'avait plus rien à foutre, elle voulait uniquement retrouver son frère et l'empêcher de perdre un combat qui avait été causé selon elle par l'arrivée d'une femme dont son frère n'avait pas besoin.
Astarse disparu à peine deux secondes plus tard, une fois remise sur ses pieds, et se téléporta directement chez ses demis frères qui l'informèrent du départ de Valerio. Elle retourna dans le désert et se mit à la recherche de son aîné. Il voudrait sans doute la tuer, mais ça n'avait pas d'importance.


Thyio

La renarde laissée dans un coin, perdue et incapable de savoir quoi faire pour aider son compagnon, Thyio quant à lui prenait son pied à fracasser Valerio en lui laissant parfois croire qu'il menait la danse et pouvait le maîtriser. Le vampire s'en sortait généralement avec une nouvelle plaie ou contusion, mais dans tous les cas ce n'était pas bon pour lui. Un brin amusé, le lion perdit son sourire lorsque la femme qu'il avait cru avoir tué rappliqua pour aider son ennemi à le vaincre. Ce petit jeu avait assez duré, il allait tous les tuer et retourner à sa vie de solitaire. L'hybride fit valser Valerio plus loin le temps de s'en prendre à sa soeur qui, à sa plus grande surprise, esquiva le coup et lui planta un poignard sous l'omoplate gauche. Elle était visiblement plutôt rancunière celle là. Poussant un grognement rauque de lion blessé, Thyio se jeta sur elle pour la clouer au sol mais percuta Valerio qui avait décidé de s'interposer. Le duo joua ainsi les couple soudé jusqu'à ce que Thyio ait du mal à tenir sur ses jambes. Tous les trois étaient blessés, Thyio par exemple était ouvert sur toute la longueur des côtes, côté gauche à l'horizontale et peinait à rester debout. Valerio quant à lui avait le torse tailladé et il perdait assez de sang pour continuer à s'affaiblir, tout comme son ennemi d'ailleurs. Et puis Astarse s'était déboîté un bras, le droit, ne pouvait plus tenir sur sa jambe droite à cause de sa cheville et de son genoux brisés, et elle s'efforçait déjà de ne pas s'écrouler et de s'évanouir, assez difficilement.
Quelques minutes plus tard le combat prit fin. On vit l'inconnu et le chevalier blanc disparaître soudainement, puis ce dernier revenir en boitant. Il était mal en point mais il était vivant.
Valerio s'approcha immédiatement de sa petite amie qui s'était fait un sang d'encre pendant toute la durée du combat et la rassura sur son état alors qu'il continuait de perdre une certaine quantité de sang. Sa soeur disparu avant même qu'il n'ait pu se tourner vers elle et lui demander des explications, elle se téléporta dans un coin de la ville et s'effondra dans une maison abandonnée, au rez de chaussée. Valerio jugea qu'il s'occuperait d'elle plus tard, il avait mieux à faire pour le moment.


Nash

Recroquevillée au sol, complètement sonnée et le visage douloureux, Nash n'avait pas pu empêcher le démon vert de la soulever et de la prendre dans ses bras. Elle était faible, elle souffrait, mais elle ne pouvait pas se laisser emmener comme ça par un homme qui était sans doute vil et cruel, comme son précédent client. Les diables étaient des êtres fourbes et mesquins, manipulateurs et menteurs, qui pouvait lui garantir que celui là ne profiterait pas d'elle et puis lui couperait la tête ? Incapable de bouger ou même de se transformer, Nash n'eu pourtant pas le choix et sombra contre le torse de celui qui venait de la sauver.
Lorsqu'elle se réveilla, Nash était allongée sur un canapé moelleux, horriblement confortable. Elle regarda autour d'elle et fut surprise de constater qu'elle était toujours habillée. Elle ne resta cependant pas longtemps à observer la décoration et tenta de se relever le plus rapidement possible. La tête lui tourna et elle du se rasseoir l'espace d'un instant. Ses côtes étaient douloureuses mais elle y survivrait, ce n'était pas la première fois qu'un client levait la main sur elle.
Rapidement, la jeune femme chercha la sortie et la trouvant rapidement, chercha cette fois à ouvrir la porte.
Fermée.

Seth
* Astarse avait elle conscience de l'injustice de son raisonnement ? Sans donner l'avis du demi démon qui lui se fichait bien du second couple, il aurait été utile de rappeler que malgré que la vampire ai dénigré la relation amoureuse de son frère, elle désirait ardemment trouver sa propre âme soeur. Aurait elle accepté qu'on lui fasse le même coup, simplement parce que l'on jugeait sa relation mauvaise, sans raison ? N'était elle pas juste horriblement égoïste ?
Dans tous les cas, Seth n'avait rien eu le temps de faire tant la jeune femme avait été rapide à le fuir. Encore les yeux écarquillés et la main sur sa gorge douloureuse, Astarse elle avait déjà fait l'aller retour jusqu'aux dortoirs de Majka à la poursuite de son frère disparu sans doute sans recommencer à s'inquiéter pour l'hybride abandonné en plein désert, sur le cul et aussi frustré qu'énervé d'avoir été tant mené en bateau. Sans étonnement alors, Seth se remit à sa recherche pour obtenir la discussion qu'il voulait avec elle et parcouru une bonne partit du desert en courant avant de sentir de nouveau son odeur, qu'il du suivre pendant une bonne dizaine de minute avant d'obtenir le résultat souhaité. Ou pas. Il arriva juste à temps pour la voir disparaître de nouveau, dos à lui mais visiblement aussi blessé que l'autre vampire. *

- Putain mais elle en a pas marre ?!

* Se parlant à lui même, Seth se fit même pas attention au couple et fit demi tour pour retourner chercher sa proie, qu'il ne dénicha pas avant un moment. *


Neeve
* La belle céleste avait du passer 4 jours sans manier la moindre arme, tant son bras lui était douloureux. En la mordant, Thyio était parvenu à lui arracher une bonne bouchée de muscles et de nerfs si bien qu'elle avait pendant de nombreuses heures oublié comment faire pour bouger le bras. Malgré que la général maniait relativement bien les armes de la main gauche, on lui avait interdit de reprendre part aux combat tant qu'elle ne s'était pas rétablie, mais butée comme elle était, elle n'avait pas attendu plus de 24 heures avant de sortir s'entrainer, ou se battre en solitaire. Aussi, lorsque une semaine après son accident, elle se décida à quitter la caserne pour survoler les zones de combats en éclaireur, personne ne fut apte à la retenir. Neeve quitta donc la ville frontière vers 6h30 environ et elle ne se posa que 4 heures plus tard, dans le désert où du ciel, une forme humaine blessée l'avait alertée. Inquiète, et avait attérit assez rapidement et immédiatement au sol, avait ouvert son sac pour trouver de l'eau et quelques necessaires de secours, au cas où cet homme serait encore vivant.
L'inconnu était allongé sur le ventre, baignant dans son sang et en vue des traces laissées derrière lui, avait cherché à se déplacer pour sans doute demander de l'aide à quelqu'un. Malgré qu'elle soit dans son dos, la céleste devinait déjà une jambe cassée, en vue de l'angle que cette dernière prenait et une blessure importante à la poitrine. Il était presque étonnant de ne voir aucun charognard lui tourner autour pour l'achever.
Pressée par la situation et le risque d'arriver trop tard, Neeve s'assit rapidement dans la poussière et vint saisir l'homme par le bras gauche assez fermement pour le retourner. Ce fut qu'une fois sur le dos qu'elle reconnu en lui le démon qui lui avait arraché l'épaule une semaine plus tôt et s'en prenait le plus souvent à son unité, ou même à elle, celui là même qu'elle avait juré de tuer durant toute la période de soins, de douleur et d'incapacité physique. Et voilà qu'il était déjà achevé, génial. Zero vengeance, le pied pour cette guerrière rancunière. *

- Génial, fallait que ça tombe sur lui.

* Neeve serra les dents, sans savoir si elle était déçu de découvrir en cet homme un ennemi déjà achevé ou un être à sauvé. Au cas où, elle vérifia le poul de ce dernier, posant deux doigts sur sa gorge pour chercher à le mesurer. Avec de la chance, il était déjà mort, ça lui éviterait un choix ...
Bah nan, même pas. Emmerdeur jusqu'à la fin, s'il vous plait.
Neeve grogna finalement et se laissa tomber sur ses talons, perdue et frustrée. Laisser un homme mourir n'était pas son genre, mais il s'agissait d'un démon qui s'en était prit à elle et avait fait de nombreux morts dans son camp. Mais d'un autre côté ... son désir de vengeance restait inassouvie, volé par elle ne savait qui qui avait voulu le tuer avant elle. Mais il n'était pas mort. Alors elle le laisserait mourir comme ça, sans rien faire pour en être responsable, et ça ne lui plaisait pas plus, tout comme de l'achever. La céleste avait toujours été pour le combat équitable, et le lion aussi, elle ne voulait pas trahir cela. Sinon ... Elle pouvait encore le soigner ... et se venger après. Pas con.
Après encore un temps de réflexion, Neeve choisit la dernière option - qui ne lui plaisait au fond pas vraiment plus que toutes les autres - et se pencha de nouveau pour soulever la créature. Elle ne pourrait pas le soigner ici, avec les maigres moyens qu'elle avait, et le ramener à la caserne serait une mauvaise idée étant donné la réputation qu'il s'était taillé au sein des rebelles. Finalement, et alors qu'elle étendait ses puissantes ailes pour s'envoler avec lui, Neeve choisit de se rendre directement chez elle, où elle pourrait s'occuper de lui en toute discrétion. *

Near
* Near se connaissait, connaissait les hommes ou même les femmes, les autres, les surnaturels, les démons, la peur et les préjugés.Il connaissait tout cela, et parce qu'il les connaissait si bien, il avait la bonne idée de tout vérouiller. Il n'agissait pas dans un but mauvais, ne fermait les portes que pour une unique raison qui mériterait d'être entendue, Near était le gentil dans cette histoire, mais il ne pouvait pas se permettre de laisser cette jeune femme dans son appartement alors que n'importe qui pourrait y entrer, ou en sortir.
Le vampire avait une apparence démoniaque, et il savait d'expérience que ces derniers étaient très mal vu. Bon nombre de fois il fut prit pour l'un d'entre eux, trop semblable de par sa couleur de peau ou ses cornes puissantes, mais il n'y avait rien à voir. Cependant, la jeune femme retrouvée la veille avait eu peur de lui et sans aucun doute pour ces mêmes raisons. Tant que le malentendu n'était pas dissipé, Near ne pouvait pas se permettre de la laisser parcourir librement la ville, blessée et en proie à la panique. C'était pour cette raison qu'il avait attendu son réveil pour lui en parler, se présenter et la réconforter : il n'allait lui faire aucun mal. Le problème était cependant qu'il s'était endormit, et que lorsqu'il rouvrit les yeux, elle avait bien eu le temps de touuut parcourir et tout mettre sans dessous dessus pour trouver une clé.
Sans pour autant être de mauvaise humeur, le vampire se redressa assez vite, grognant légérment et s'approcha de la blessée pour la remettre au lit, persuadé que les coups qu'elle avait prit n'avaient pas finit de faire de leur effet. *

- Pourquoi t'es debout, t'es pas encore rétablie !

Astarse

Astarse ? Egoïste ? Mais tout à fait.
Astarse était une jeune femme en effet égoïste qui pensait toujours à elle avant de penser aux autres, dans la plupart des cas du moins car il lui arrivait parfois de se soucier d'autrui. Avec son frère il s'agissait plus que d'une simple histoire d'égoïsme, la jeune femme était jalouse d'avoir retrouvé son aîné après tant d'années de recherches et ne supportait pas l'idée de devoir le laisser à une autre qu'elle, il lui avait manqué et elle regrettait leur enfance où, complices, ils faisaient tout ensemble. Elle ne voulait plus sortir de sa vie et c'était ce que Lyes signifiait, la disparition d'Astarse. Valerio passait déjà tout son temps avec cette conne, il semblait même avoir oublié sa soeur et de savoir ça tuait cette dernière. Pas une fois Astarse n'avait cessé de penser à lui, et puis le fait de ne pas réussir à trouver son âme soeur la poussait à vouloir rester auprès de son aîné. Maintenant qu'elle savait qui était son promis, maintenant qu'elle savait qu'elle en avait un, Astarse n'avait plus que l'envie de se laisser mourir dans un coin, sans doute de tristesse, et de laisser cette mort la rattraper à chaque retour à la vie. Rien n'avait plus de sens pour elle, son frère était un beau connard au fond puisqu'il l'avait oublié, elle se sentait seule et toujours horriblement vide, davantage encore maintenant qu'elle avait découvert qui était Seth pour elle. Son oncle lui avait dit de trouver un sens à sa vie, hé bien elle était passé de la recherche de Valerio et de celle de son âme soeur à rien du tout. Selon elle, elle ne méritait pas l'oubli de son frère, ni d'avoir une âme soeur éternelle comme le démon qui voulait la tuer. Elle n'avait certes jamais été très gentille ou forcément très compatissante, dévouée aux bonnes causes, mais pourquoi l'entourer de gens qui au fond ne l'aimaient pas et ou la faisaient disparaître de leur esprit si facilement, ou d'autres qui s'étaient presque juré de la tuer. Pourquoi diable était-elle liée à ce genre de personne ?

Le premier endroit qui était venu à l'esprit d'Astarse avait été cette maison dans laquelle l'un de ces deux diables d'assaut maintenant morts l'avait envoyé. Elle s'était souvenu de l'intérieur de la bâtisse et même si ce lieu était loin d'être le plus sur pour une immortelle blessée tant physiquement qu'émotionnellement, elle n'avait pas réussit à s'imaginer autre chose, peut être parce qu'elle ne se sentait plus chez elle nulle part et qu'elle voulait simplement rester seule pour panser ses blessures elle même, pour réfléchir, faire le vide, se ressaisir et surtout cesser de se lamenter sur son sort, elle n'avait cas quitter la ville, les vampires étaient neutres et les démons aimaient bien s'entourer de leur compagnie, elle n'aurait qu'à en trouver un et vivre, pour une fois, ça changerait de le faire pour trouver quelque chose.

Lorsque Seth la trouva, Astarse avait réussit à se hisser sur des jambes molles qui ne cessaient de défaillir et de la lâcher. La jeune femme lutait pour aller se percher plus haut mais monter les escaliers s'avérait être un véritable calvaire si bien que de nombreuses fois elle chuta avant même d'avoir réussit à poser le pied sur la première marche. Quand enfin elle l'entendit à défaut d'avoir pu sentir sa présence, l'immortelle tenta de se téléporter ailleurs mais sa trop grande faiblesse l'en empêcha et elle retomba sur le planché sombre de cette maison délabrée, à quelques centimètres d'un mur en piteux état qui laissait à peine filtrer quelques rayons lumineux. De le voir là la réchauffait mais la faisait également se sentir terriblement mal. Il lui avait brisé le coeur à la minute même où elle l'avait enfin sentit battre, il l'avait profondément blessée et elle avait autant envie de se réfugier dans ses bras pour subir ses baisers que de le fuir et de disparaître à tout jamais. Elle n'eut pas le choix que de rester là, incapable de bouger tant la quantité de sang qu'elle perdait était importante, elle mourrait pour mieux revivre, pas que des bons côtés d'être immortel.



Thyio

Blessé, mourant, Thyio avait été inconscient lorsque la céleste l'avait trouvé là, allongé sur le ventre dans la poussière et à moitié mort. S'il avait été conscient, conscient des choses ou même simple spectateur, il l'aurait trouvé ridicule de vouloir le soigner dans la mesure où, si elle attendait sa totale guérison dans l'espoir de le tuer ensuite, elle perdrait. En fait ce qu'elle s'apprêtait à faire, bah c'était comme se tirer un gros obus dans le pied et laisser son corps tout entier éclater, elle n'était ni aussi forte ni aussi rapide qui lui, elle avait été la seule personne avec laquelle il s'était permise de jouer parce qu'au fond Thyio n'était pas méchant, et qu'il ne voulait pas la tuer.
A son souvenir, il s'étaient rencontré un jour en fin d'après midi. Le lion traînait dans les rues de Rasguar, s'ennuyait, il avait peut-être tués deux ou trois rebelles mais ça n'avait jamais été pour le plaisir, peut-être pour sauver des gosses ou une catin, une catin avec des gosses ? ou pour apprendre à ces connards que la violence gratuite, bah c'était quelque chose de dégueulasse, une manière de montrer l'exemple. Thyio n'avait fait ensuite que de se défendre contre tous les rebelles qui voulait sa peau pour la vengeance de trois d'entre eux, et c'était lors d'une de ces chasses qu'il avait vu Neeve pour la première fois. Ca ne l'avait pas étonné lorsqu'il avait apprit qu'elle était l'une des chefs ici, pas du tout même, mais on lui avait dit que ce lion qu'il était avait tué de sang froid trois de ses hommes en quartier libre pour le plaisir d'arracher la vie à des êtres humains -ou surnaturels- alors que ça n'avait jamais été le cas. Les gens déformaient bien souvent la réalité mais davantage encore lorsqu'il s'agissait d'accuser un démon, ami ou ennemi, ces gens ne savaient pas faire la différence. Quoiqu'il en fut, Thyio se défendit encore, tua les hommes et les femmes qui voulaient sa vie, mais laissa Neeve en vie après lui avoir lacéré le dos. Elle l'intriguait, à franchement parler, mais on lui avait mentit à elle, elle le haïssait davantage pour ce qu'il avait fait que ce qu'il était, soit un démon. Thyio n'aurait pas été surprit d'apprendre qu'elle aurait tué le moindre homme ou n'importe quelle femme qui aurait fait du mal gratuitement à des civils ou à leurs semblables. Elle ne semblait pas profondément méchante, c'était juste une guerrière, une femme qui protégeait les siens et sa patrie, point barre. Elle ne faisait plus la différence entre démons et traîtres, ou même avec ses amis, parce qu'elle ne semblait pas en avoir, elle punissait seulement les gens mauvais, comme lui...

Lorsque le lion se réveilla, il était allongé dans un beau lit spacieux, le corps douloureux. Immédiatement, l'odeur de la femme qu'il refusait de tuer lui emplit les narines, elle s'apprêtait à refermer sa plaie quand il ouvrit les yeux.
La jeune femme n'eut pas le temps de faire plus que d'approcher sa main de sa plaie pour tenter de la recoudre que déjà, le jeune homme lui avait attrapé le poignet. Haletant sous le coup de la douleur et de sa grande faiblesse, Thyio ne put que froncer les sourcils et de lui grogner quelques mots, le visages tourné vers elle.

- Pourquoi tu m'as amené là ? Et pourquoi tu ne m'as pas tué ?



Nash

Nash ressentait de la honte, tout d'abord. Elle ne doutait pas de la gentillesse de cet homme tout simplement parce qu'après deux ans passés en ville elle avait apprit que les personnes qui étaient fondamentalement mauvaises, ou même les personnes ordinaires, ne se préoccupaient pas des prostituées et encore moins de leur état. On les voyait peut-être aussi mal que les démons dans la mesure où ces femmes devaient être porteuses de maladies, qu'elles faisaient ça pour le plaisir, choisissaient la facilité -apparemment- de leur travail pour ne pas avoir à bosser de manière honnête ou de s'engager en tant que rebelles. On disait parfois d'elles qu'elles n'hésitaient pas à tuer certains de leurs riches clients pour s'emparer de tout l'argent et des objets de valeur qu'ils avaient sur eux, et Nash ni coupait pas, elle était comme les autres, on se fichait de ses motivations, et elle avait renoncé depuis longtemps à s'expliquer, personne ne l'entendrait, parce que, oui, les prostituées voulaient aussi forcément se faire plaindre. Pauvre planète pleine de préjugés. Pauvres gens, tous bêtes et méchants.
Sauf lui...
Et c'était étrange.
Honteuse parce qu'il l'avait vu nue, parce qu'il l'avait vu se faire passer à tabac, parce qu'elle était pauvre et sale, honteuse de ce qu'elle était, de ce qu'elle faisait, Nash ne voulait pas qu'on la voit comme on la voyait, et il finirait forcément par penser la même chose que les autres.
Hé puis elle avait peur, mais pas pour elle, elle avait peur pour son bébé. Nash ne savait pas depuis combien de temps elle était là, depuis combien de temps elle dormait, tout ce qu'elle savait c'était qu'un gentil démon l'avait emmené chez elle pour la soigner après l'avoir sauvé et qu'il pensait juste pouvoir la protéger, la remettre sur pied, il ne pouvait pas savoir qu'une si jeune fille avait un enfant de trois ans bientôt à nourrir et qu'elle allait rentrer chez elle sans rien à manger pour lui. Elle avait peur qu'on mette la main sur son petit, et elle savait que de par l'hybridité de son fils, celui ci risquerait davantage de se faire tuer si des rebelles tombaient sur lui ce qui risquait fort de se passer dans cette partie de la ville où les patrouilles étaient fréquentes.
Nash tenta d'ouvrir la porte, elle avait certes toujours un peu peur de cet inconnu, comme de n'importe quel autre homme à vrai dire, mais elle devait partir et elle n'essayait pas de se sauver pour le fuir lui. Lorsqu'il la prit par les épaules pour la ramener s'allonger, elle résista un peu, et puis plus, seulement elle tenta de se relever lorsqu'elle fut assise, elle ne pouvait vraiment pas rester là.

- Nan nan, je dois y aller... !
- Tu dois d'abord te reposer
- Nan, je ne peux pas, vous ne comprenez pas, je dois vraiment partir !
- Calme toi, je ne vais rie... qu'est ce que tu fais ??

Pourquoi le démon avait il écarquillés les yeux ? Ce n'était pas ce qu'il voulait ? Nash s'était agenouillée devant lui après l'avoir assit, mais il semblait totalement surprit.

- Après... vous me laisserez partir ?

Nash venait de défaire le jean du démon et commençait déjà à ouvrir sa braguette. Ca ne lui plaisait pas, vraiment pas, elle n'avait pas le temps, mais peut-être qu'au fond il n'était pas mieux que les autres, peut-être qu'il lui avait sauvé la vie pour qu'elle lui soit redevable et qu'il ne la laisserait s'en aller qu'après qu'elle l'ait remercié convenablement... Dans tous les cas, elle arrivait bientôt à la fin de la braguette et dans peu de temps, viendrait chercher le membre caché sous le caleçon qu'elle sentait déjà à peine durcir. Réaction naturelle, elle était belle, il ne pouvait pas empêcher son corps de réagir.

Seth
* A chaque fois qu'il la retrouvait, elle était blessée, en sang, en peine.
A chaque fois qu'il la retrouvait, elle était dans une situation difficile.
A chaque fois qu'il la retrouvait, elle était sur le point de mourir.
Elle ne pouvait perdre la vie une nouvelle fois. Seth était incapable de la lui prendre, il avait alors décidé de l'aider à vivre, ce n'était donc pas pour laisser un autre l'achever.

Lorsqu'il découvrit où la vampire s'était réfugiée, l'hybride n'hésita pas un instant et entra dans la vieille bâtisse.
Son odeur était partout. Des tâches de sang perlaient dans chaque coins, et malgré qu'il eu émit l'hypothèse qu'elle aurait pu de nouveau se mettre dans de mauvais draps, le faucon restait surprit de la découvrir si blessée. Suivant un chemin écarlate, Seth rejoignit la mannequin au milieu des escaliers, effondrée sur une marche et de nouveau horriblement faible. Le voyant, Astarse chercha à fuir de nouveau mais elle ne put se téléporter qu'à peine quelques mètres derrière lui, affalée contre une fenêtre colmatée par de nombreuses planches en bois. Son souffle laborieux montrait une douleur et une faiblesse toujours plus importante et une nouvelle fois, le semi démon craignit de la perdre. L'animal la rejoignit bien vite, d'une étrange humeur tant il se sentait perdu dans ses propres émotions et il vint s'accroupir près d'elle, cherchant à voir l'étendu de ses blessures. Il ne parla pas, pas une fois, mais il était décidé à l'aider, comme toutes les autres fois, non pas la tuer. Les explications et les certitudes qu'il cherchait à donner et avoir viendraient plus tard, il voulait juste ... savourer de l'avoir retrouvé.
En face d'elle au sol, il lui intima de rester immobile par un simple '' sh " à la fois doux et autoritaire mais du bien vite s'expliquer en la voyant tenter de le repousser de façon si virulente. *

- Arrêtes Astarse, je veux juste te soigner, tu vas mourir sinon.


Neeve
* Thyio avait visé juste, comme toujours. Ses motivations étaient exactement celles qu'il avait cité, celles qu'il imaginait et personne n'aurait pu dire le contraire. Neeve était une femme solitaire, chef et dirigeante, l'une de ces guerrière prêtes à tuer un innocent si cela pouvait en sauver 100 autres mais qui refusait toute autre responsabilité que celle de son travail. Pas d'amour. Pas d'amitié. Pas de liens. Le seul homme auquel elle tenait était son frère adoptif et tuteur qui l'avait élevé durant de longues années : le dragon Seiryu, qu'elle avait finit par dépasser de loin en maturité d'ailleurs. Mais hormis cet homme qui avait fuit Rasguar avec sa compagne pour la protéger d'un animal fou et qu'elle couvrait encore - ce qui lui valait de nombreux conflits avec Cain qui se voyait posséder le même rôle qu'elle dans cette guerre plutôt qu'une supériorité qu'il aurait préféré -, Neeve ne tenait à personne. Les êtres qui travaillaient souvent avec elle n'était que des soldats, et elle n'était que leur chef, si elle devait les sacrifier pour un combat, elle le ferait sans hésiter. Neeve n'était pas gentille. Neeve n'était pas méchante. Neeve était une femme qui se battait pour ce qu'elle pensait être juste. Tuer des démons était juste. Sauver des enfants était juste. Protéger des civils était juste. Faire des sacrifices pour gagner une guerre était juste. Neeve était impulsive et solitaire, une femme autonome qui profitait de son rôle de général pour juger elle même de chaque situation. La céleste se battait pour ce qu'elle voulait sans répondre au moindre ordre, elle décidait et cela valait mieux ainsi, jamais elle n'aurait supporté être au service d'une personne qui ne partageait pas ses idéaux. Et les siens étaient clairs, étaient justes.
Peut-être le lion qu'elle avait sauvé était il comme elle. Peut-être était il bon, au service des gentils, des innocents. Peut-être était ce faux, et peut-être avait elle commit une grave erreur en ramenant le criminel en territoire sauve, mais l'immortelle continuait de trouver en Thyio une part d'elle même : juste et fidèle, sincère et réfléchit. Cet homme avait certes commit les pire crimes, elle ne pouvait s'empêcher de le considérer comme son égal, plutôt que comme un ennemi, et c'était cela le plus étrange car il avait tué nombre des siens. Sachez d'ailleurs qu'elle aurait sans doute essayé de découvrir si l'animal était véritablement fourbe ou s'il avait commit ses premiers meurtres pour une bonne raison si, le premier jour et avant même qu'elle n'entende parler de lui, il ne s'en était pas prit à son escouade, tuant 3 de ses soldats avant de débuter son combat avec elle. Neeve n'était pas ce genre de personne à se fier aux autres, encore une fois elle se faisait ses opinions seule et agissait en fonction de son avis personnel. Son avis était qu'on l'avait attaqué, qu'on avait tué des rebelles sous ses yeux alors qu'ils se battaient pour leur croyances, et que c'était mal.
Dans tous les cas, la céleste ne comprenait toujours pas ce qui l'avait véritablement poussé à ramener l'animal chez elle, sur ce lit immense qu'elle possedait, à l'écart des combats. En effet, elle et son frère avaient décidés de s'offrir il y avait de cela des années un domaine où ils comptaient se retrouver au fil des ans, et cela avait été fait à proximité de Rasguar, bien avant le début de la guerre. Neeve ne savait donc pas ce qui l'avait poussé à emmener le blessé chez elle, dans cette batisse qu'elle avait gardé secrete durant des années. Ses arguments, quoi que sincères ne la convainquaient pas, mais elle ne trouvait rien de mieux.

Assise sur le matelas à côté du lion, Neeve lui avait retiré les lambeaux de tissus qui lui servaient auparavant de tee-shirt avec pour optique de le soigner. S'efforçant de quitter des yeux ce buste magnifique aux abdominaux saillants - oui, la céleste était amatrice de muscles, mais elle préferait de loin ceux athlétiques du lion que ceux des autres rebelles, trop développés selon elle - Neeve avait cherché à nettoyer la plaie avant de la recoudre. Une plaie profonde, sérieuse et qui mettrait sans doute un long moment avant de se refermer, comme toutes les autres. Malgré qu'elle ai cherché à éponger le sang qui continuait toujours de s'en échapper en grosses quantités - elle ne comprenait même pas comment il ai pu rester en vie avec de telles blessures - Neeve avait très vite vu la necessité de refermer la blessure plutôt que de simplement la bander tant l'état de l'animal devenait inquiétant. Lorsqu'il la saisit au poignet, ce fut à peine si il la gênait. La rebelle s'était immbolisé sous la surprise, non pas sous la force et elle n'aurait eu aucun problème à reprendre ses soins si elle le voulait, puis elle avait levé le visage vers celui épuisé de son ennemi, hésitant entre froncer les sourcils et répondre, froncer les sourcils et reprendre ses soins, ou froncer les sourcils et pas bouger. Elle choisit les deux premières options : froncer les sourcils, répondre, reprendre les soins. Dégageant sa main d'une simple rotation de poignet, Neeve s'appreta à passer l'aiguille dans la chair du démon alors qu'elle s'expliquait furtivement. *

- J'aime pas achever les hommes sur lesquels je veux me venger, anéanti à cause d'un autre combat. Ce n'est pas juste. Donc je te soigne. Maintenant tais toi, tu perds trop de sang, et j'aurai préféré éviter de t'avoir emmené ici pour rien.

* Neeve commença finalement à le recoudre, sans même le regarder. Son ton restait autoritaire, comme toujours, mais peu importait. *


Near
* A quoi pensait cette fille ?! Pourquoi faisait elle cela ? Vivait elle tant sa prostitution qu'elle ne pensait plus que tous les hommes n'étaient motivés que par le sexe ? Qu'il lui était venu en aide parce qu'elle avait un cul bien rebondi et qu'il aurait bien aimé se le faire ? Bien sur que non ! Pourtant, l'adolescente ne semblait pas en savoir conscience, et il se surprit à la découvrir peut-être plus paumée que lui. Quel âge avait elle ? 16 ans ? Peut-être 17 ? C'était une gamine, et lui était bien différent de tous ces gros porcs qui ne pensaient qu'à profiter de cette petite ange. Lui se posait des questions, lui réfléchissait, et lui comprenait qu'elle devait avoir de sérieux problèmes. Peut-être était elle comme certaines de ces catins qui ne faisaient les trottoirs vraiment que pour le plaisir d'avoir un homme dans leur lit, mais peut-être était elle de ces femmes vraiment dans le besoin, qui se prostituait par dernier recours. Near ne pouvait le savoir, ne pouvait prédire si cette jeune fille était une simple fugueuse ou si elle avait vraiment de sérieux problèmes, mais il était du genre à vouloir aider tous ceux qui le méritaient, et jusqu'à preuve du contraire, la métamorphe en faisait partie.
Alors en effet, le vampire avait été prit au dépourvu par les gestes de sa protégé, étonné qu'elle le pense si commun aux autres, étonné qu'elle s'imagine qu'il ai eu de sombres motivations, surprit même toujours de la voir si jeune dans une position si adulte. Cette gamine n'avait pas sa place dans ce monde, dans celui de ces femmes au corps pulpeux à se déhancher chaque soir pour l'excitation d'un homme, à chevaucher chaque nuit pour le plaisir d'un homme. Near ne comprenait pas ce qu'il lui était arrivé, pourquoi elle agissait ainsi, mais elle devait cesser ... Il n'aimait pas cela. L'immortel avait toujours été neutre à ce sujet, mais .. la concernant, Near avait du mal à ne pas s'en préoccuper.
Lorsqu'il finit par comprendre ce qu'il lui arrivait, ce que l'adolescente s'appréta à faire, le rebelle reprit contenance et vint se saisir de ses poignets d'une façon rendue brusque par l'incompréhension, tant il était prit de bonnes intentions au départ et l'incita à cesser. *

- Quoi .. ? Arrêtes, je ne veux pas de ça !

* Finalement, l'homme à l'apparence démoniaque la força à se redresser, à s'écarter de sorte à lui prouver qu'il refusait cette relation. Rapidement, il remonta la braguette de son pantalon puis, une fois reboutonné, s'approcha pour la rassurer. La jeune femme ne semblait pas comprendre non plus et il se devait de lui assurer qu'il n'était pas mauvais. *

- Calmes toi, je ne te veux aucun mal, je voulais juste te soigner, tu n'as pas à me faire quoi que ce soit ! Tu dois juste te reposer, je veux juste t'aider crois moi .. !

* L'homme s'était mit à parler d'une voix douce, rapide tant il sentait qu'elle s'apprétait à le repousser encore, à tout refuser en bloc avant d'avoir comprit ce qu'il lui disait, aussi n'avait il eu d'autre idée de ne faire que de lui répéter qu'elle était en sécurité, qu'il ne lui ferait absolument rien et qu'il ne voulait que la soigner. Near n'était pas un danger pour elle, absolument pas. *

Astarse

La douleur était atroce, Astarse se sentait perdre pied, perte de beaucoup trop de sang, elle se sentait faiblir encore davantage qu'elle n'était déjà faible et sentait son esprit s'évanouir, elle plongerait bientôt dans l'inconscience. Elle n'en revenait pas de le voir ici, elle avait pensé pouvoir être en sécurité, hors de danger et loin des personnes qui la faisaient souffrir, elle ne supportait pas sa présence autant qu'elle n'aurait pu faire que de la réclamer. Astarse était autant perdue sans qu'avec lui, il la perturbait, l'énervait, la rendait folle, une chose qu'elle comprenait au contraire des autres émotions et sentiments qu'elle éprouvait à son égard, le désir de sa présence, le besoin de son contact, entre autres choses...
Lorsqu'il s'approcha de son corps faible et immuable, Astarse serra les dents et avala le sang qui coulait dans sa gorge jusqu'à remonter jusque dans sa bouche, elle gémit ensuite en tentant de bouger, puis encore deux ou trois fois en tentant de le repousser, elle ne semblait même pas bouger malgré la virulence de ses gestes. Les larmes perlaient déjà malgré que l'immortelle se forçait désespérément de les réprimer, et ses muscles se raidissaient à chaque vague de douleur, ce qui arrivait précipitamment et trop rapidement, elle ne tiendrait plus très longtemps. Lorsqu'elle entendit finalement ses paroles qui n'avaient que pour but de la rassurer, l'immortelle eut un sourire -grimaçant à cause de la douleur- mauvais et son corps tout entier se raidit de nouveau à cause d'un nouvelle vague douloureuse ayant traversé son être. (je tiens juste à préciser qu'elle fait pas de grands geste quand elle se raidit, elle bouge à peine mais sa se voit quoi Uu')

- Je v... je vais mourir ? Nnhf... ! souffle T-tu t'en soucis... souffle ? nouveau sourire mauvais Ne me fais pas rire... Tu... tu n'attends que ç... tousse alors finis moi... Nnh! tousse plus fort, crache un peu de sang

Plaies nombreuses, douloureuses et profondes, Astarse sombrait, mais ce qu'elle oublia de dire, mais qu'elle pensa très fort, c'était qu'elle voulait qu'il la sorte de là. Elle allait ressusciter certes, mais elle voulait qu'il soit près d'elle, qu'il ne la quitte pas, elle aurait même voulu, avant de tomber dans l'inconscience, qu'il la serre très fort contre lui.



Thyio

Derrière la jeune femme forte se cachait une petite fille seule et en manque d'attention.
Evidement que Thyio avait réussit à la cerner, il cernait toujours tout le monde et était assez intelligent pour tout comprendre - ou presque - de la vie d'une personne sans même la connaître. Peut-être qu'elle avait perdu ses parents tôt, peut-être que personne ne lui avait jamais accordé beaucoup d'amour ou même pas le moindre. Elle ne semblait pas être très à l'aise en société et restait une solitaire qui au fond devait surement au moins un minimum envier les gens qui avaient des contacts sociaux, des contacts humains... Là pourtant n'était pas la question, Thyio ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle s'était abaissée à le sauver alors qu'elle aurait pu l'achever et en finir une bonne fois pour toute avec lui, elle aurait pu le finir à petit feu, lui ouvrir l'épaule comme il l'avait fait avec elle, elle aurait pu se venger, le forcer à rester conscient, elle aurait pu lui faire des tas de choses, mais de tout ce qui se trouvait être de plus invraisemblable, elle avait choisit de lui sauver la vie.
Le jeune lion finit d'ailleurs par le comprendre.

- Tu veux te venger... Nnh! ... c'est ça.. ? Ton plan est... il est stup... Nh! ... tu sais parfaitement qu... que tu perdras... si jamais... Mh! si jamais tu... Mh! tu attends ma guérison pour m'ach... Nh!!!
- Tu parles trop.

Pourquoi avait elle percé sa peau à chaque fois qu'il voulait parler, elle pouvait au moins le laisser émettre sa juste hypothèse, merde à la fin.


Nash

Alors oui, elle était paumée, plus que lui sans doute de se retrouver chez un inconnu qui disait seulement vouloir la soigner alors que personne ne se souciait jamais des putes, de ce qu'elles ressentaient, de ce qui en obligeait certaines à faire ce travail dégradant plutôt qu'un autre... Les démons encore moins se souciaient de cela, il pouvait certes être gentil, mais il restait un homme et depuis deux ans qu'elle les côtoyait elle pensait maintenant que tous les mâles n'étaient intéressés que par le sexe, à défaut de ne pas pouvoir s'intéresser à elle. Personne ne s'était jamais soucié de son âge, de sa jeunesse, d'elle en fait, pour autre chose en tout cas que pour le sexe... comment voir les choses autrement ? Elle ne le pouvait pas.
Lorsqu'il la fit cesser, Nash sursauta, elle ne comprenait pas, il voulait autre chose ? Hé bien non, et elle le comprit au moment même où il se mit à lui parler, à lui expliquer qu'il ne demandait pas ça, il n'avait pas besoin de ses services, il ne voulait pas simplement la sauter rapidement, comme la putain qu'elle était, non, il ne demandait qu'à la soigner, qu'à panser ses blessures, qu'à ce qu'elle se repose, point barre, il ne demandait rien d'intime, pas même une caresse, rien du tout.
Nash s'immobilisa, sur la défensive, mais quelque part sur son visage on pouvait lire son soulagement quand au fait qu'il ne voulait rien de son corps... Il du comprendre à cet instant qu'elle n'était pas devenue prostituée par plaisir, il devait avoir comprit qu'elle n'aimait pas son "travail", c'était juste pour elle un moyen de subsister.

- Vous... ne voulez.. vraiment rien ? Réellement.. ? elle était méfiante, à juste titre
- Non, je ne veux rien, je te le répète, je veux juste te soigner et que tu te reposes, tu en as besoin.. !
- Merci, mais je dois rentrer chez moi, je dois partir, s'il vous plait, laissez moi y aller... !

Seth
* La jeune vampire avait tort, elle se trompait, mais comment aurait il pu lui en vouloir ? Seth avait tout fait pour se prouver qu'il ne tenait pas à elle, qu'elle n'était rien d'autre qu'une passante, marchant sur le chemin qui était tracé pour elle mais dont il possédait tous les pouvoirs. Cherchant à se démontrer son impassibilité, il lui avait offert exactement ce qu'il essayait vainement de se prouver et il avait finalement davantage réussit à la blesser qu'autre chose. Lorsqu'il avait enfin accepté son attachement pour cette petite mannequin, il était déjà trop tard, le mal qui avait déjà été fait était si important que rien ne pouvait l'effacer, et ni son sang offert ni la vie qu'il avait sauvé n'avait été suffisant. Pourtant, le faucon était décidé à prouver à cette femme étrange qu'elle avait tort, que tout ce qu'il avait fait n'avait été qu'une comédie visant à maintenir une certaine image de lui, alors même qu'il devenait du plus en plus gentil, de plus en plus faible. L'amour est une faiblesse nous disait Lexa, une faiblesse qu'il fallait supprimer. Seth, comme tous les autres, en était incapable, et puisqu'il ne pouvait pas aller à l'encontre de cette attention qu'il ne pouvait s'empêcher de lui porter, il baissait les armes et cherchait maintenant à développer ce sentiment.
Lorsqu'elle le repoussa, l'hybride de démon et de faucon ne chercha pas encore à se justifier. Dans l'état de lequel elle était, elle n'aurait sans doute pas comprit ce qu'il disait, et il n'était pas encore apte à expliquer toutes ses motivations. Plutôt que de cela, il chercha encore à la rassurer, d'une façon douce et calme, comme on l'emploierait avec une personne malade, délirante, sans se préoccuper exactement du sens de ses paroles. Doucement, il lui caressa les cheveux, quelques secondes, avant de chercher à soigner ses blessures les plus importantes. Sa jambe brisée ne presentait aucune blessure externes mais sa poitrine en possédait de nombreuses autres - nouvelles - qu'il devait soigner il ne savait comment. Du sang encore sans doute. Reprimant un soupir tant il détestait cela, il revint se mordre le poignet à l'endroit même où la démone l'avait mordu et approcha sa plaie ouverte des lèvres entrouvertes de la russe. *

- Bois.

* Elle ne semblait pas d'accord avec cette proposition, mais il finit par la convaincre qu'il la ferait avaler son sang quoi qu'il arrive. Aussi, lorsqu'elle commença à perdre conscience, il fronça les sourcils et chercha à l'allonger pour la faire boire de force, profitant que sa conscience persistait pour qu'instinctivement elle déglutisse, avalant ce sang vital pour elle. Ce ne serait sans doute pas suffisant pour la soigner immédiatement, mais comme par le passé, le liquide écarlate ferait effet sur le long terme, et ce après qu'elle se soit évanouie. Cette fois ci, Seth paniqua moins que par le passé, garda espoir et attendit son réveil avec impatience. *


Neeve
* La céleste n'avait aucune honte à se justifier. Mentir ne lui aurait rien apporté, et ce n'était de toute façon pas son genre. Toutefois, elle n'avait pas envie de confirmer l'hypothèse que le lion venait d'émettre, peut-être simplement parce qu'elle ne croyait pas tout à fait en cette idée, et peut-être aussi parce qu'elle craignait que sa générosité ne se retourne contre elle. Contrairement à toutes les autres fois, à ses habitudes, Neeve avait cherché à faire confiance en un homme qu'elle ne connaissait même pas, et qui plus que cela se voyait être une parfaite menace pour elle, et elle ne comprenait pas pourquoi elle avait agit ainsi, en dépit de toute sa raison. Où était passé son instinct protecteur, conservateur, guerrier, impassible et insensible, où elle choisissait d'achever les hommes qui ne pouvaient pas s'en sortir plutôt que de les laisser peiner avec des soins qui ne les sauverait même pas ? Thyio était de ceux là, blessé tant et si bien qu'elle n'était même pas sure de pouvoir le maintenir en vie, alors pourquoi avait elle décidé de le ramener chez elle ? Pourquoi avoir appelé leur meilleure médecin pour l'aider ? Aucune idée. Mais cette question qui se tournait et retournait dans son esprit méritait des réponses, et elle en avait besoin si bien qu'elle cherchait le calme. Il fallait qu'il se taise, le temps qu'elle recouse la plaie, le temps qu'elle stabilise son état, le temps que Never arrive pour l'aider. Cette dernière avait d'ailleurs accepté de venir malgré toutes ses hésitations, face à l'étrange humeur de la général et ses sous entendus encore plus bizarres, mais elle n'avait que ses pieds pour venir, elle risquait peut-être d'arriver trop tard, aussi Neeve cherchait elle à avancer le travail, de sorte à ce que Thyio garde quelques chances de survie. L'ayant forcé à se taire par sa simple réponse, la céleste profita qu'il se tienne tranquille pour entamer sa taille, la partie la plus large et profonde de son entaille et la plus compliquée. Lorsque le lion se remit à parler, elle réprima un grognement un se redressa pour le mettre sur le flanc - difficilement. *

- Tais toi, j'veux pas avoir fait tout ça pour rien, essai au moins de rester en vie, garde ton énergie pour ça, pas pour discuter.

* L'ange se tourna vers la porte en entendant entrer, peut-être la jeune femme était elle enfin arrivée pour l'aider. Après avoir été appelée, la rebelle précisa sa position dans la chambre et reposa un moment l'aiguille pour reprendre une serviette, visant à retenir le sang le mieux possible. *

Near
* Near ne comprenait pas, un peu perdu. Il avait certes comprit à son expression qu'elle avait été soulagée d'apprendre qu'on ne voulait rien d'elle, mais pourquoi insistait elle tant pour partir ? Le vampire ne lui voulait aucun mal, rien que la soigner, pourquoi tenait elle tant à quitter son appartement, où il voulait la soigner et la nourrir ? Voulait elle déjà retourner travailler pour la nuit ? Récupérer cet argent qu'elle avait perdu en se révoltant contre le démon à la peau rouge ? Non, si ce n'était que ça, il l'aiderait pour la soirée et elle cesserait le temps d'une nuit de faire ce travail qui ne lui plaisait visiblement guère. Un peu prit au dépourvu, le russe fronça les sourcils, perdu. *

- Que ... ? Pourquoi ? Je vais rien te faire je t'assure, tu peux rester cette nuit pour te reposer, tu peux manger, je vais te soigner, tu n'as pas à repartir maintenant, tu risque à peine de tenir debout dehors, tu n'as pas à partir tout de suite .. ! Ca risque d'être trop dangereux à cette heure !

Astarse

Comment l'avait-il retrouvée celui là d'ailleurs ? Ca commençait à faire beaucoup, en fait, mais qu'attendait-il ? Qu'elle lui soit redevable de quelque chose ?
Malgré qu'il l'ait retrouvée et ait tenté de la soigner, la jeune femme ne parvenait toujours pas à comprendre ses motivations. Voulait il la garder en vie pour la "torturer" ? Il ne semblait que vouloir se jouer d'elle et elle n'était pas parvenue à lever le bras pour le toucher et ainsi puiser dans son esprit, chercher en lui des souvenirs qui auraient pu la rassurer. Au lieu de ça, elle avait été faible, incapable d'aligner deux mots et n'était pas parvenue à le repousser, ni même à lui grogner de dégager, elle n'avait pu que faiblement dégager sa main, et encore... une simple caresse. Couchée sur le flanc droit, le jeune homme l'avait tournée et mise sur le dos de sorte à pouvoir avoir un plus grand accès à ses blessures qu'il pouvait désormais examiner et/ou tenter de soigner. Il lui avait entrouvert les lèvres et avait appuyé son poignet sur celles ci pour la faire boire. Son sang n'avait fait que couler dans sa gorge mais elle l'avait recraché en s'était sentit étouffer, réaction du corps humain, et c'était sa faute, elle n'aurait pas eu de problème si son coeur ne s'était pas remit à battre, ses poumons à fonctionner.
Elle avait perdu connaissance avec comme dernière image celle d'un homme, qui, la peur au ventre, cherchait à la maintenir en vie.

Astarse s'était réveillée dans un lit, le bruit des combats était lointain et elle savait qu'elle se trouvait partiellement en sécurité. Elle avait le front humide et froid, certainement pas de la sueur mais plutôt de l'eau, et elle était à moitié nue, seulement vêtue du tanga rouge en dentelle qu'elle avait enfilé le matin même mais dont le côté droit avait été arraché. Autant dire qu'elle ne portait rien.
Ses clavicules elles aussi étaient mouillées, au même tire que son cou ou le haut de sa poitrine, le sang avait été nettoyé à cet endroit ci et ses plaies cicatrisaient lentement. Trop lentement. Elle était seule dans une chambre inconnue, les draps étaient propres et avaient été mal mis, en fait par dessus d'autres plus anciens, mais même pas "accrochés" au lit comme si la personne qui l'avait emmené là avait eu le soucis de la voir allongée sur quelque chose de propre, sans avoir eu le temps de faire mieux que d'avoir déposé les tissus blancs correctement, ou d'avoir eu le temps d'enlever les plus vieux et sans doute plus sales. Astarse chercha à se relever, mais sa tentative de se redresser fut vaine, la seule chose que l'immortelle y gagna fut une douleur atroce dans tout le haut du corps et qui irradiait jusqu'à sa hanche droite, à l'endroit où son sous-vêtement était rompu. Ayant gémit et ainsi attiré l'attention, elle entendit des bruits de pas sur le planché de vieux bois qui grinçait et lui donnait mal au crâne, elle fronça les sourcils et s'apprêta à recevoir l'intrus, la lampe de chevet dans la main droite.



Thyio

Décidément cette fille était incompréhensible mais Thyio n'était pas en état de résoudre ce mystère qu'elle représentait à elle seule. Elle était juste... stupide. Et ce fut même ce qu'il lui dit lorsqu'elle se releva, après lui avoir attrapé le poignet fermement, sa force momentanément recouvrée:

- Tu es stupide.

Avait-il dit en lui décochant un sourire à faire se damner un saint.
Il avait ensuite sombré dans l'inconscience.
Peut-être que si il avait tenu un peu plus longtemps il aurait pu constater à quel point cette phrase l'avait surprise, comme de se faire retenir. Le rouge lui était monté aux joues, légèrement, qu'avait attendu la guerrière ? Aurait-elle voulu l'entendre dire qu'il l'aimait ? Elle avait eu l'air tout émoustillée après qu'il lui ait sourit, mais son devoir l'avait forcé à se ressaisir et elle était partit accueillir la doctoresse. Neeve avait attendu plusieurs heures après le départ du médecin le réveil du lion, dans une autre salle que celle là toutefois, et avait été interpellée par un grognement animal, rauque, qui signifiait l'éveil de son petit protégé, l'homme qu'elle voulait mais ne parvenait à tuer.



Nash

Il ne comprenait pas. En fait, il ne pouvait pas comprendre, mais Nash ne pouvait pas lui dire, elle ne pouvait pas lui décrire sa situation, elle ne s'apitoyait plus sur son sort, elle ne voulait pas la pitié ni la charité, elle devait juste gagner sa vie comme elle le pouvait, c'était un devoir, elle avait déjà assez honte comme ça, elle n'avait pas besoin de subir le regard d'un homme trop bon en plus de ça, son regard compatissant, son aide, son soutient. Elle n'en voulait pas parce qu'elle ne le méritait pas, elle s'en était persuadée en tout cas. Et puis elle ne pouvait pas prendre le risque de tout avouer à un homme justement trop bon, et trop bon jusqu'à vouloir placer un enfant en difficulté parce que sa mère n'était pas capable de s'occuper de lui. Nash, en tant que panthère, avait un instinct maternel très développé, un sentiment exacerbé par la guerre, le danger, l'amour... Son fils, c'était tout ce qui lui restait, en même temps le produit de l'amour qu'elle avait porté à un homme qui s'était joué d'elle et qui n'avait rien voulu d'autre d'elle que son corps, mais aussi cet enfant représentait et sa seule compagnie, et ce qui la maintenait en vie, et ce qui l'obligeait à se battre pour ne pas se laisser sombrer dans la dépravation, ou même dans un canyon. Nash avait besoin de son petit pour vivre autant que lui avait besoin d'elle pour grandir... Elle aimait son enfant plus que tout au monde, et ne prendrait jamais le risque de dévoiler son existence à qui que ce soit. Pas même au vampire.

- Vous avez déjà trop fait pour moi, je vous suis infiniment reconnaissante, mais je dois absolument partir, s'il vous plait...
- Je... très bien...
- Merci...
- Mais laisse moi te raccompagner jusqu'à chez toi, c'est trop dangereux par ici la nuit.
- ...

Il ne lui avait pas laissé le choix, et elle avait finit par accepter, au fond, ça la rassurait quand même beaucoup d'avoir ce grand gaillard près d'elle pour veiller à sa sécurité. En dehors du fait qu'il était effrayant avec sa teinte de peau et ses cornes, ses piercings et tous les tatouages noirs qui s'avéraient en fait être naturels, il était né ainsi (les marques noires qu'il a autour des yeux etc), il était incroyablement séduisant, charmant, il était beau, magnifique même, ses yeux par exemple, noirs avec leurs pupilles rouges sang... quelque part elle se disait qu'elle pouvait avoir confiance en lui.
Ils arrivèrent environ trois quart d'heure plus tard devant chez elle, un petit bâtiment au fond d'une ruelle sombre, à peine éclairée. Nash ne pouvait pas l'inviter à rentrer, malheureusement, ça aurait été lui révéler son secret, et personne pas même son patron, ce foutu proxénète, ne savait qu'elle avait un bébé.
Elle le remercia sur le pas de la porte et lui adressa un sourire contrit, toujours honteuse. Lorsqu'elle se retourna, le jeune homme la retint, verbalement du moins, pour lui demander son prénom. Elle hésita un instant et le lui donna finalement, le vrai, pour une fois. Il la laissa finalement partir et elle rentra chez elle.
Pénétrant dans la petite maison, toute petite maison, et se rendit directement dans la chambre de son fils pour voir s'il allait bien et surtout s'il était toujours là. Elle constata que oui, tout allait en effet pour le mieux, Leandre s'éveilla en l'entendant entrer et frotta ses petits yeux de ses toutes petites mains, puis il bailla mollement et dirigea son regard vers sa mère. Maman, bafouilla t-il, complètement endormit. Elle sourit doucement, et le sortit de son berceau pour le prendre dans ses bras et le serra contre sa poitrine tandis que le petit bonhomme scrutait le visage de mère. Elle avait encore mal, mais détourna la tête pour ne pas trop l'alarmer, puis l'emmena à la cuisine pour lui donner quelque chose à manger, un cookie par exemple, il en raffolait. Elle le garda contre elle alors qu'elle cherchait de la main droite la boîte de gâteau, mais elle n'entendit ni la porte s'ouvrir, ni le vampire entrer, ni même ne sentit-elle son fils se mettre à pleurer doucement en voyant le visage de sa génitrice alors qu'il posait sa petite patte sur la pommette de sa maman.

- Maman....
- Ca va mon bébé, shhh, ça va, maman elle a rien, ça va...

Seth
* Le démon s'était occupé de tout. Attentif et attentionné, l'homme avait délicatement porté la belle jusque la chambre qu'elle avait cherché d'atteindre pendant ce qui avait du lui sembler des heures et l'y avait installé rapidement pour qu'elle se repose. Il avait, par souci pour son bien être, mit sous son corps blessé des draps qui lui paraissaient le plus propres possibles de sorte qu'elle ne se couche pas sur des tissus rongés par les mites et noirs de poussière et une fois ses plaies grossièrement nettoyé, soigné chacune de ses blessures. Seulement ensuite l'homme l'avait dévêtu, s'étant par le passé contenté de simplement retrousser ses vêtements collés à sa peau pour pouvoir la panser correctement. Une fois à demi nue, le semi démon avait cherché à ne pas lorgner les formes qui l'attiraient tellement et malgré son sexe durcit - comme quoi elle ne le laissait pas indifférent - le réfugié avait prit soin de nettoyer chaque centimètre de son corps salit par la boue, la poussière et le sang pour que la mannequin ne se sente pas complétement crado à son réveil. Il avait ensuite cherché à la maintenir à une température normale, raffraichissant son front brûlant et rajoutant sur sa poitrine nue une couverture encore en état par souci de pudeur. Toujours pour son bien, l'homme était descendu chercher dans la cuisine quelques mets comestibles et de l'eau à la fois fraîche et potable pour son réveil. C'était à ce moment là qu'elle avait ouvert les yeux, découvrant ses blessures bandées et sa peau propre sous les tissus rêches qui couvraient le matelas, et qu'elle l'avait alerté par un gémissement de douleur. Inquiet, Seth avait saisi le plateau qu'il lui préparait et était monté en quatrième vitesse à son chevet, de sorte à découvrir ce qu'il lui arrivait, la raison de son nouveau mal.
Lorsqu'il arriva dans la pièce, le faucon du esquiver une lampe, envoyé en plein sur son visage si vite qu'il aurait pu se la prendre s'il n'avait pas immédiatement posé les yeux sur la blessée. Sans comprendre et tout aussi surprit, l'homme se tourna vers l'objet fracassé contre la porte entrouverte avant de se tourner une nouvelle fois Astarse, perdu. Pourquoi elle s'en prenait encore à lui elle ?! *

- Heu ... J'en conclu que tu vas mieux

* Sans plus se préoccuper de l'attaque, l'homme s'approcha du lit où il déposa le plateau doré sur la table de chevet désormais vide de tout encombrement. Toujours penché, il se tourna vers la jeune vampire pour prendre sa température d'une façon tout à fait maternelle avant de se redresser, sortant de sa poche arrière une boite de comprimé trouvé au fond d'un vieux placard - derrière nombres de toiles d'araignées - et le lui tendit. *

- Prends ça, j'imagine que tes blessures te font mal, ça devrait calmer un peu la douleur.


Neeve
* La céleste était clairement perturbée, saisie par des interrogations qui, par le passé, ne l'aurait jamais traversé. D'abord toutes ces questions qui lui venait visant à justifier ses actes, mais aussi ce sourire superbe, contradictoire avec son insulte. Que voulait il dire ? Etait il serieux, et cela sous entendait il qu'il la trahirait dès qu'il en aurait l'occasion pour lui faire regretter durant son sommeil de l'avoir sauvé, ou justement, une part de lui la remerciait elle tout en lui rappelant qu'elle avait agit bêtement ? Neeve n'en avait pas la moindre idée, et elle se surprit à se questionner durant tout le temps où elle dut attendre le réveil du beau lion. D'ailleurs, elle se questionna aussi sur sa réaction, cette soudaine gêne qu'elle avait rencontré lorsqu'il avait saisit son poignet, ce sentiment étrange qui l'avait possédé lorsqu'il lui avait décoché ce sourire. L'ange n'était pas une femme comme les autres, romantique et énamourée du premier venu, jamais dans son esprit elle ne se serait attendu à entendre dire qu'on l'aimait et il ne devait pas imaginer qu'elle puisse ne serait ce qu'en avoir envie. La rebelle avait depuis déjà longtemps mit une croix sur toute relation sérieuse, à la fois parce qu'elle n'aimait personne d'amour, mais aussi parce que aucun homme ne la supportait, Thyio tomberait de haut s'il l'imaginait aussi faible que toutes ces ingénues dont les papillons brûlaient leur brûlait le ventre.
Dans tous les cas, si la jeune femme se questionnait, c'était bien pour comprendre la raison de ses actes, pas de ses sentiments.

Lorsque le lion démoniaque ouvra les yeux, réveillé par une douleur intense, Neeve avait prit congé de sa collègue depuis déjà deux heures. Une collègue surprise de découvrir un homme dans le lit de sa générale, un collègue perdue en comprenant d'elle même de qui il s'agissait, mais une collègue compatissante, qui avait accepté de garder le secret. L'insensible avait toujours été une femme gentille, capable d'un coeur immense et qui n'hésitait pas à faire confiance à qui pourrait la mériter. Et la céleste était de celles qui lui avait déjà prouvé sa valeur depuis longtemps. Neeve n'avait pas d'amis, mais si une personne pourrait se proposer comme tel, il se serait bien agit de la femme médecin.
Pour en revenir un beau mâle blessé dans son immense lit, Neeve n'avait décidé de le rejoindre qu'une dizaine de minutes plus tard, le temps qu'elle finisse de préparer ce dont l'espagnole lui avait conseillé pour continuer de s'occuper de lui. Trouvé dans le désert, le démon avait besoin de boire, et au cas où, on avait demandé à l'immortelle de préparer une cuvette d'eau fraîche pour rafraîchir sa peau brûlante. Elle avait également trouvé quelques médicaments - Never n'avait pu se permettre de prendre trop de matériel de soins à la caserne puisque tout y était fermement réglementé - pour calmer ses douleurs.
Finalement, la jeune femme à la chevelure immaculée finit par retourner à l'étage où, sans prendre la peine de toquer, et rentra dans sa chambre. Ses cheveux mi longs retenus dans un chignon lâche duquel quelques mèches aux reflets gris azur s'en étaient échappées, Neeve vint déposer le bac d'eau et la serviette propre sur le sol à côté du lit avant de se tourner vers l'animal faible allongé dans ses draps. Malgré son inconscience, Thyio n'avait pas récupéré beaucoup d'énergie et semblait toujours plus faible que par le passé. De la couverture dépassait son torse nu dont tout le ventre avait été bandé et l'on voyait sur son visage de nombreuses marques de coups, comme sans doute sur tout son corps. Sans poser la moindre question sur l'origine de toutes ces blessures, la chef des rebelle se saisit du verre qu'elle avait préparé pour l'homme pour le faire boire, l'y aider sans doute, il devait avoir la gorge horriblement sèche. *


Near
* Le vampire allait faire demi tour lorsqu'il se rappela le portable qu'il avait dans la poche, petit et en piteux état qu'il avait sortit de la veste de la jeune femme pour découvrir qui elle était. Lorsque endormit, il avait logiquement cherché à connaître son identité - non pas par méchanceté mais par curiosité. L'ayant trouvé éteint, l'homme avait gentiment cherché à recharger l'appareil pour la dépanner mais n'avait pas pensé à le lui rendre, ceci ayant complètement échappé à ses pensées. Mais alourdi par le poids, il finit par s'en souvenir et fit immédiatement demi tour pour le lui rendre, ne désirant pas passer pour un voleur ou quoi que ce soit d'autre, Near n'avait eu que des pensées charitables.
Le rebelle commença par frapper à la porte, mais n'obtenant aucune réponse, se décida à entrer malgré toutes les règles de bienséances pour rejoindre la jeune femme blessée. Il l'appela par deux fois sans obtenir de réponse, si bien qu'il finit par traverser l'appartement pour la rejoindre. C'est alors qu'il découvrit les jouets sur le sol, en faible nombre mais dont l'appartenance désignait clairement un enfant de jeune âge. Sur la droite près de la cheminée trainait quelques voitures, sur la table en pin une peluche, une tétine et un petit sac ouvert duquel dépassait quelques couches et des pots de nourritures.
Il ne lui en fallut pas beaucoup plus pour soupçonner la présence d'un bébé dans l'appartement, et comprendre le désir pressant de la jeune femme de rentrer chez elle. Toutefois, ses hypothèses furent confortées par quelques pleurs perçu d'une autre pièce, et de quelques paroles clairement audible pour cet homme aux capacités surnaturelles.
Sans chercher à violer l'intimité de la jeune prostituée, Near s'approcha de ce qu'il semblait être la cuisine et l'interpela doucement - de sorte à ne pas la surprendre - ni l'effrayer. Il avait découvert son secret, car il avait comprit qu'elle le dissimulait tant elle avait esquivé le sujet, mais il devait la réconforter et de nouveau, lui assurer que ça ne changeait rien pour lui. *

- Hm ... Nash ... T'as oublié ton portable tout à l'heure ..

Astarse

Incompréhension totale.
Astarse n'avait même pas eu le temps de voir qui avait pénétré la pièce qu'elle avait déjà balancé la lampe. Fine lanceuse d'objets en tout genre et spécialiste de la précision, elle avait visé juste mais ce connard avait esquivé. C'est lorsque la lampe s'écrasa contre la porte que la jeune femme remarqua qui était son geôlier.
Seth vint s'asseoir près d'elle sur le lit et déposa le plateau sur la table de chevet à la gauche de la blessée, soucieux sans doute qu'elle ne s'en serve comme d'une arme contre lui si jamais il se risquait à le poser directement devant elle, et il l'examina un instant avant de sortir de sa poche les comprimés qui devraient abréger sa douleur. Elle fronça fortement les sourcils et son regard passa du visage de l'homme à sa main et à ce qu'elle contenait, au plateau et aux aliments qui y étaient disposés, ce qui décrivit un cercle. Il avait voulu lui... faire plaisir... ?
Décidant de mettre sa mauvaise humeur au placard et de faire un effort qui ne lui serait que bénéfique, la jeune femme accepta de prendre les médicaments et les avala avec une gorgée de son propre sang qu'elle puisa directement dans son propre poignet droit et qui fit intervenir le démon pour la faire cesser, les sourcils à son tour froncés.

- Hé, arrête ça j't'ai emmené de quoi boire !
- elle tira sur son bras pour le dégager de sa poigne Mon organisme ne digère pas les aliments humains. Je ne peux pas manger, et je ne peux rien avaler d'autre que du sang, je ne peux pas non plus boire d'eau.

Comment lui expliquer ou lui faire comprendre, qu'au mieux, elle pourrait manger tout ça, mais qu'elle devrait vomir ensuite et que ce serait douloureux en plus d'être désagréable ? Elle s'était juré de ne plus avaler une quelconque nourriture humaine, mais elle trouvait ça gentil de sa part d'avoir pensé à elle. Il ne semblait par contre pas très informé sur la race des vampires, et c'était malheureux.


Thyio

Thyio ne comptait pas lui faire de mal à son réveil du moment qu'elle ne cherchait pas à lui en faire. Non, s'il lui avait dit qu'elle était stupide, c'était bien parce qu'elle l'était, soit de vouloir le tuer une fois qu'il serait rétablit, soit de vouloir soigner un homme dont elle ne pouvait au fond pas avoir conscience mais qui de toute manière lui devait la vie et qui lui serait redevable jusqu'à ce qu'il sauve à son tour son joli petit cul.
Réveillé, Thyio chercha d'abord à se situer, mais se souvint rapidement où il était et pourquoi il y était. Il sourit du coin des lèvres, brièvement, et il aurait presque levé les yeux au ciel si la jeune femme n'était pas entré à ce moment précis. Elle semblait un brin gênée devant lui après ce qu'elle avait ressentit tout à l'heure mais le lion ne comprenait pas, trouvait même ça vraiment étrange, mais n'en fit rien.
Finalement le lion ferma les yeux et soupira, sans jamais se départir de son petit sourire, et attendit qu'elle arrive à sa hauteur, peut-être comptait elle dire quelque chose ?

Nash

Certaines personnes ne sont pas faites pour être heureuses.
Il y en a qui l'ont presque toujours été, parce que toujours est impossible, on ne peut pas avoir toujours vécu heureux.
Il y en a qui ne l'étaient pas, mais qui ont finit par le devenir, grâce à une autre personne en général.
Et il y a ceux qui n'ont jamais été heureux, qui ne méritent pas de l'être ou qui ne le seront jamais par faute de moyens, financiers, sociaux, par manque de confiance en soi, ou à cause de plein de facteurs différents.
Nash était de ceux là, car même étant petite elle n'avait jamais été heureuse. Ca n'avait duré qu'un temps si bien qu'aujourd'hui la jeune femme ne s'en souvenait même pas. Au fond, Nash n'avait jamais été sociable, plutôt timide, elle n'avait pas eu d'amis étant enfant et en avait cruellement souffert, elle en payait d'ailleurs le prix aujourd'hui. Aucun homme ne s'était jamais attaché à elle pour autre chose que ce qu'elle avait à offrir, soit son physique et elle avait finit par se faire à l'idée qu'elle n'était pas intéressante. Parce que oui, personne ne s'intéressait à Nash pour autre chose que pour le sexe, et encore, ce n'était même pas de l'intéressement, elle ne représentait qu'un objet pour tous ces hommes, une marionnette, une poupée, au même titre que les barbies des petites filles que leurs parents leur achetaient et qui finissaient par se lasser puis qui demandaient à ces mêmes parents d'en racheter d'autres.
Nash ne parlait pas beaucoup, et au fond elle préférait la solitude. Elle enviait pourtant les gens normaux qui étaient tout ce qu'elle n'était pas. Les gens à qui l'on proposait de sortir, ceux qui étaient aptes à se faire des amis, ou même ceux qui pouvaient faire semblant pour satisfaire un certain besoin de sociabilité. Nash les enviait terriblement... Mais Nash était aussi une bonne à rien.
Combien de fois Nash avait-elle ouvert la bouche pour relancer une conversation, pour continuer sur une petite blague, mais le problème était que personne n'écoutait jamais Nash, parce que oui, elle n'était pas intéressante.
Nash avait finit par abandonner et se taisait désormais. Elle ne parlait plus. Ni d'elle même, ni de ses problèmes, parce qu'elle ennuyait tout le monde.
Nash s'était alors renfermée sur elle même, fuyait comme elle le pouvait toutes les responsabilités qu'elle rencontrait, toutes les difficultés, fuyait les gens, leurs regards, ne parvenait pas à s'intégrer, parce que Nash n'était pas comme les autres, elle était différente.

Comment pouvait elle donc avoir attiré un homme ? Ah, mais oui, elle ne l'avait pas attiré ni intéressé, elle était juste la prostituée type qui s'était faite agresser et qu'un gentil bonhomme avait secourue. Il était beau, gentil, tout ce qui ne voulait pas s'approcher d'elle.
Et il avait découvert son secret.

Serrant les dents et dissimulant son bébé en se tournant et se positionnant de dos par rapport au jeune homme, Nash demanda au démon de poser son portable sur le meuble devant lui et de partir, mais d'une voix douce, craintive, elle avait peur de ce qu'il pourrait faire.

- ....... posez le sur la table... s'il vous plait... partez....