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▲ Salle du Trône. #3
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mai - 16:38
C'est évident ! :'3 ♥

Corvian :
* Comprend alors bien vite, et passe ses mains sous les fesses de l'ange pour la soulever et la coller à lui, sans arrêter ses vas et viens, remontant ses lèvres sur la bouche de la femme. *
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mai - 17:11
Ouais :3 ♥

Eleven
* prolonge alors, sans même avoir eu le temps de lacher un gémissement léger, et serre doucement ses cuisses autour de son bassin, sans enrouler ses jambes autour de lui *
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mai - 17:14
Je t'aime ! :3 ♥

Corvian :
* Sourit contre ses lèvres, et continue donc, et, tout en accélérant la cadence, maintient la femme contre lui et non contre le mur, pour quelle n'est pas froid à son dos, et ce malgré la chaleur de leurs corps. *
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mai - 17:17
Moi aussi :3 ♥

Eleven
* Incline la tete en arrière, bien vite, ses bras enlaçant le cou de l'homme alors que se tend légèrement à chaque mouvement avançant du sexe du roi en elle *
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mai - 17:22
T'es trop chou ! :'3 ♥

Corvian :
* Prend son pied, complètement concentré dans sa tache de procurer du plaisir à son ange, décale sa tête vers le cou de la femme pour humer son odeur, ceci l'excitant encore plus. *
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mai - 23:08
*
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeLun 5 Jan - 15:34

Ne pas pouvoir réaliser ses rêves, être la cause de l'extinction de sa race... Ils ne pourront pas s'en sortir...


Alors tu n'as rien compris... toi, comme les autres... vous n'avez pas saisi ?


Les guerres font des victimes, chacune à sa manière.
La guerre des peuples, tue les enfants, les soeurs, les pères, les cousins, les mères, les frères... elle tue votre chien, elle décime des populations, décide de qui va vivre, de qui va mourir, pour des raisons futiles...
La guerre du temps décide quant à elle de qui doit y passer, les personnes âgées sont les plus touchées, le temps est passé, trop vieux, trop longtemps, toute une vie. Les nouveaux nés, pas assez, pas de vie, pas longtemps.
La guerre des maladies, qui décide de qui, au hasard bien sur, sinon ce ne serait pas amusant, doit contracter un virus, VIH, MST, cancer, leucémie, ostéosarcome, et j'en passe... elle choisi, un peu au pif, et paf, elle tue.

Il y a une guerre qui, elle, ne fait pas de véritables morts, mais les personnes touchées sont des victimes. Elles vivent à jamais avec l'impossibilité de réaliser leur plus grand rêve... Avoir un enfant...

Le cycle de la vie. Naissance-vie-mort. Parfois accompagnée d'erreurs et de décisions imbéciles, notre existence est à chérir, mais on apprend aux enfants à réaliser leur rêves... c'est en grandissant, en devenant adultes, et sans jamais rien avoir fait de mal, on peut aider, protéger, mourir, pour ce ou ceux qu'on aime, on se rend compte que la réalisation d'un rêve est compliquée, quelque chose de trop complexe, quelque chose d'impossible pour certaines personnes...

C'est ton cas à toi, c'est le mien, le sien... pourquoi nous ?


« Irrémédiablement, nos routes se croiseront toujours... je te hais, dragonne, mais si tu n'avais pas existé, ces oeufs auraient été détruits, j'ai besoin d'eux, et par la même, besoin de toi. J'ai besoin de ta mort, de ton trépas, je sais que tu vis, quelque part, j'en ai le pressentiment, je te sens, je t'aurai, tu mourras, une bonne fois pour toute, ces oeufs ne seront plus gâchés à cause d'un amour vain. S'il le faut, il mourra aussi, je vous tuerai tous les deux, et je prendrai ce qui appartient au destin. Je serai leur avenir, quitte à devenir fou, quitte à laisser couler mon sang. Je vous les arracherai, eux, et vos vies avec ça, je vous retrouverai, je vous traquerai, et vous mourrez ! »


Cain avait déjà perdue la raison, deux semaines qu'il arpentait les rues ravagées de Rasguar à la recherche de ce paquet blanc qui contenait les deux oeufs qu'il désirait. Fou, désespéré, anéanti, persévérant, espérant...
Toute la ville l'avait observé perdre peu à peu l'esprit, il n'était plus que l'ombre de lui même, un monstre de rage et de haine qui hantait désespérément les couloirs de la désolation pour retrouver deux dragons et ce qu'ils transportaient. Il en était persuadé, Epheragor, elle était vivante, ca ne faisait aucun doute dans son esprit tordu, elle était revenue à la vie, et son frère, Haareveth, les avait aidé ! Il sentait parfois la délicieuse odeur de cette dragonne tant hait dans les rues de la cité, il la sentait, et elle l'obsédait.
Il n'était pas rentré chez lui depuis l'incident, depuis qu'il avait faite souffrir la femme qu'il aimait. L'espace d'un instant, il avait voulue sa mort, elle ne comprenait pas, elle ne pouvait pas comprendre, il ne pouvait pas le lui dire.
Cain passa ainsi quinze jours à harceler les habitants de la Guerrière, questionner, agresser, persuader, intimider. Personne n'avait clairement répondu, donné d'informations claires, aucun d'entre eux n'avait donné de détail, et parler chaque jour avec un nombre incalculable de personnes qui répétaient sans cesse la même chose en balbutiant le mettait chaque foisun peu plus hors de lui. Il aurait, eux aussi, tous voulu les voir mourir.


« On ne l'a jamais vu comme ça !
- Scar, fais quelque chose avec ton frère ! Il est devenu complètement à la masse !
- Vous avez vu ses yeux ? Il... il...
- Il paraît qu'il a tuée une petite vieille qui n'avait rien à lui apprendre, un soir, où il avait bu...
- [...]
- DU CALME ! Je vais m'occuper de lui ! Rentrez chez vous, et s'il vous pose des questions, dites lui juste que je veux le voir, que j'ai quelque chose à lui donner, d'important, et que je l'attend lundi soir devant Vah-Ahl. »


Les voix se turent, Scar avait une éloquence hors normes, et il savait se faire entendre. De toute façon, même si toutes ces personnes ne lui adressaient présentement la parole que pour qu'il règle le problème de son frère et que'ainsi, tous puissent retrouver leur ami comme il était avant, avec ses mauvais penchants, mais sain d'esprit, il les aiderait, il était doué pour venir en aide aux gens.
On s'agita, les personnalités se dispersèrent, et Cain fut bientôt mis au courant. Chaque personne qu'il allait voir lui racontait la même histoire, son cadet voulait le voir devant le bois qui bordait sa grande maison, qu'il ne savait pas vide, et l'attendrait là bas ce fameux soir pour lui remettre quelque chose d'apparemment important.

Lundi, au soir gelé, Cain se rendit là où l'attendait l'être détesté. L'être blessé. Le premier scarifié. Son premier ennemi.

« Scar.
- Cain...
- Où sont les oeufs ?!
- C'est seulement pour ça que tu es venu ? Dans l'espoir que je te dise où sont les oeufs, et où se trouve leur père par la même occasion ?
- Ce sont des orphelins, ils n'ont aucun parents, et Seiryu n'a aucun droit sur eux.
- Alors quoi ? Tu comptes les lui prendre par la force et t'approprier ce droit ?
- Perspicace, comme toujours.
- Et toi un crétin. A ton contraire, il a tous les droits sur eux. Tu te souviens d'Esmerelle ?
- Qu'est ce que cette catin a à voir là dedans ?!
- C'est la dragonne qui a donné les oeufs à Epheragor, avant de mourir.
- Qu'est ce que tu veux que ça me foute ?! Où sont-ils ?!
- Mmh... et toi qui parlait de perspicacité. C'est l'ex petite amie de Seiryu. Il l'a mise enceinte, juste avant de la quitter.
- Quoi... mais... ... ... ... Peu importe, il en sait rien de toute façon, je veux ces oeufs !
- Tu ne les auras pas, et ils n'écloront jamais en ta présence, pas plus qu'en la présence d'un autre. Tu sais aussi bien que moi que tu n'as aucune chance pour que ces gamins te reconnaissent comme leur père, ils ont l'odeur de leur parents ancrés dans leur gênes, dans leur mémoire, et ils le reconnaîtront grâce à ça.
- C'est ce qu'on verra !
- Cain, ton... problème... ne te donne pas le droit de pourrir la vie aux autres. Je sais ce que tu veux, je sais pourquoi tu es comme ça, ce qui t'a rendu aussi... mmf... comme tu es, mais Seiryu et Rega n'ont jamais été responsables de tes malheurs.
- En parlant de cette salope, je sais que tu l'as ramenée à la vie. Comment ?!
- Ce n'est pas elle qui l'a tué. Tu le sais aussi bien que moi, il serait temps de te remettre en question, de voir enfin la vérité en face. Tout ce qui ne te plait pas, tu... l'écrases. Tu l'as faite passer aux yeux de tous comme celle qui avait tué ton mec, comme la traîtresse, sans préciser aux rebelles qu'elle le faisait pour sauvegarder sa race. Tu sais aussi bien que moi que c'est toi qui l'a tué, à cause d'un choix de merde.
- C'est elle la fautive ! Pas moi !
- Alors qui est le fautif cette fois ? Seiryu, Epheragor, les oeufs, ou toi ?
- De quoi tu parles ?
- Heiden.
- Quoi Heiden, cette sal...
- Elle est partie. »


Cain fronça les sourcils, rien ne semblait pouvoir franchir la barrière de ses lèvres. Il contracta la mâchoire et serra le poing alors que son frère cadet s'approchait de lui, fier détenteur d'un calme presque étrange, pour lui délivrer l'offrande, la lettre que la jeune femme avait écrite à son désormais ex petit ami, pour lui annoncer que malgré son amour pour lui, elle rompait. Trop de douleur, de souffrance, un homme inchangé, inchangeable... un homme égoïste, insensible. Un homme... fou... tout simplement...
Devant lui, Scar observait son aîné, et tentait de déceler la faille. Il n'avait jamais eu plus l'occasion de le tuer qu'en ce jour, de mettre un terme aux agissements sans limites de ce frère dont personne n'aurait voulu, d'enlever un poids des épaules du monde, les scarifiés, au même titre que lui, tous seraient vengés. Le jeune dragon n'en eu pourtant pas la moindre envie... devant lui se tenait un homme malheureux, qu'il se surprenait à aimer malgré la haine qu'il éprouvait à son encontre...
Il avait été triste toute sa vie, depuis l'enfance... les démons avaient tués leur parents devant leur yeux, et il s'était toujours senti délaissé, mal aimé par ses géniteurs, qui ne voyaient selon lui que leur petit dernier, Scar... A l'époque, Cain savait déjà voler, et les dragons n'allaient pas auprès des humains, voler était primordial, il fallait apprendre, vite, et pouvoir suivre les adultes... Cain l'avait simplement mal vécu, et même de lui avoir arraché un bras, Haareveth ne lui en voulait pas... ou plus, tout du moins.

« Heiden... c'est... c'est de ta faute ! Qu'est ce que tu lui as dit ?! Qu'est c'que t'as été lui raconter !? Enfoiré !
- Cain calme toi, tu perds les gens que tu aimes par ta faute, ta seule et unique faute. Je lui ai dis de partir, tout le monde l'a fait, mais elle est restée, parce qu'elle était persuadée qu'il persistait une part de bonté en toi ! Elle croyait en toi Cain, tu l'as déçue, tu l'as blessée, elle a refusé de m'écouter, mais tu l'as faite souffrir ! Tu ne mérites pas cette femme... aucune, mais surement pas elle...
- Vas te faire foutre ! »



C'en était trop, être confronté à une vérité, c'était trop pour lui... le plus jeune avait raison, les agissements du plus vieux suffisaient toujours pour faire fuir, ou même pour détruire, les gens auxquels il tenait le plus... Alors il frappa le premier, tentant d'atteindre le détenteur d'une vérité qu'il ne voulait entendre en plein visage. L'autre esquiva, mais ne riposta pas.

« Arrête ça ! Calme toi bordel ! Remet toi en question, c'est tout ce qu'elle demande ! Tu peux la récupérer Cain, tu peux la retrouver ! »

Impossible. Homme énervé, hors de lui, impossible de le raisonner.
Cain se rua sur son frère, qui ne tarda pas à renvoyer ce dernier. Une ruade de coups qui n'atteignirent jamais la cible. Il se fatigua, tentant désespérément de faire taire ce salopard qui continuait de lui prodiguer conseils sur conseils, en vain... D'un coup de la paume, Cain tomba...

« Heiden avait tort, tu es pourri jusqu'à l'os. Tu ne changeras jamais Cain. D'années en années, tu changes, mais toujours pour devenir chaque fois plus idiot, odieux, vil. Mais tu n'es pas le seul à avoir changé, j'ai grandi, j'ai évolué, je suis devenu plus fort, à force d'entraînement, alors que tu passais tes journées à boire et sauter toutes les salopes qui voulaient bien de toi. Faire le mal ne t'apportera jamais rien, Cain, tu as gagné une fois, tu aurais pu me tuer une fois, mais saches le, ça ne se reproduira plus, tu aurais du m'achever ce jour là, tu n'en auras plus l'occasion. »

Haareveth se retourna, déçu, au fond, de voir que son frère n'avait vraisemblablement pas évolué. Pourtant une partie de lui s'obstinait à croire qu'une rédemption était possible pour le mauvais des deux dragons. Avant de repartir, le jeune homme souffla.

« Elle est à Edenis. ... Vas la chercher, ramène la ici saine et sauve, mais surtout... fais attention à toi... »

Puis il s'en alla.
Fier d'avoir un frère aussi puissant.
Malheureux qu'il mette sa force au service du mal.
Heureux de le voir à ce point aimer une femme.
Déçu de le voir gâcher leur vies...

Il rentra chez lui dans l'espoir que l'homme au sol comprenne enfin, qu'il change enfin, qu'il cesse de ne penser qu'à lui et ses intérêts, enfin...



* * *

Pendant ce temps, la jeune femme, elle, contemplait son petit ami. Endormi, enfin, elle pouvait détailler son visage, serein dans ce sommeil si profond, et à la fois si léger. Elle était persuadée, ou plutôt elle savait, que si elle bougeait, il se réveillerait, voilà pourquoi elle ne cilla pas malgré son irrépressible envie de lui écarter du visage l'une de ses belles mèches bleues. Besoin de dormir. Besoin. Besoin de sommeil. C'était devenu pour lui une nécessité. Il semblait parfois préoccupé, voire même sans arrêt, il avait constamment l'air de réfléchir, perdu dans des pensées incohérentes, a deux doigts de la noyade. Elle s'efforçait pour sa part de s'occuper l'esprit de belles images, pour pouvoir se rendre apte à lui changer les idées. Il se faisait du souci, d'abord parce que la blessure, malgré une bonne cicatrisation, se rouvrait à chaque effort, mais au fond d'elle, elle était persuadée d'une chose, il guettait sans cesse la venue de Cain. Il se rongeait les sang, ni plus ni moins, peut-être incapable de supporter l'éventualité d'une chose : et s'il revenait, elle mourrait ? Alors cette éventualité ci, celle du décès à venir de celle qu'il avait déjà une fois perdue.
Epheragor resta longtemps contre le torse chaud de son amant, en fait, jusqu'à ce que celui ci s'éveille, elle le salua, puis déposa un baiser doux sur ses lèvres d'endormi. Il était horriblement beau, ce petit bout d'homme irresponsable. Un gamin d'une vingtaine d'année, à peine, et qui portait sur les épaules tous les maux du monde selon elle. Trop de problèmes à gérer pour un seul homme...
Plutot que de lui répondre pourtant, il l'enlaça et l'attira davantage contre son corps, la serrant de toutes ses forces -mais pas trop-, peut être pour lui montrer son amour ? Rega ne pu s'empêcher de sourire, et vint passer sa main sur sa nuque, à la naissance de ses cheveux.
Au fond, plus elle y réfléchissait, ce qu'elle faisait sérieusement lorsqu'il était inconscient, dans les bras de Morphée, plus elle se disait qu'il aurait aisément pu échapper à tout ça. Seules les dragonnes étaient pourchassées pour le moment, même si un démon ne reculerait devant rien pour vaincre un dragon mâle sur un champ de bataille, il aurait pu mener une vie de rebelle banale, à tuer ses ennemis, protéger les plus faibles, et coucher avec n'importe quelle femme en ce bas monde qui serait encore une vraie rebelle dans l'âme, assez belle pour le satisfaire. Au début, elle s'était dit qu'elle l'avait embarqué dans son histoire -tordue et pas des moindre- de force, mais finalement, elle s'était dit qu'il avait eu plus d'une fois l'occasion de revenir en arrière, sur ses pas, et de retrouver sa vie comme elle l'était avant. Plus elle y pensait, et plus elle sentait monter en elle un sentiment euphorique d'amour incontrôlable, et cette envie de le serrer dans ses bras à un point fou, en lui répétant que son amour pour lui n'avait pas d'égal. Elle se retenait.
Les semaines à venir seraient éprouvantes, et mettraient à l'épreuve la solidité de leur couple, malheureusement aucun d'eux deux n'aurait pu s'y attendre.



* * *



Haareveth le savait, son frère n'avait pas aimé se faire battre aussi facilement par ce qu'il considérait de minable, et il se vengerait bientôt, de ça, comme du départ d'Heiden. Le problème, parce qu'il y en a toujours un, était une femme, parce que là aussi les femmes posent toujours un certain type de problème dans les affaires de vengeances, du magnifique prénom d'Elore. Il s'en prendrait à elle, c'était certain, et Scar avait déjà tout prévu, la planque, comme le reste. Ce soir il l'emmènerait, elle ne comprendrait pas, mais il devait la protéger, beaucoup trop attaché à elle pour la voir souffrir... ou pire...


Cain, assis sur son divan, seul, fixait la lettre.
Sans la lire, il parcourait du regard les lignes, tombait parfois sur un mot qui n'avait de sens aucun, qui n'en aurait eu que si le reste avait été vu. Il l'avait déjà lue et relue. Il la connaissait par coeur, à la virgule près...
Il ne l'aimait pas ?
Il ne voulait pas d'enfants d'elle ?
Il n'avait eu aucun remord à la faire souffrir ?
Tout cela était faux, et bien que les remords ne soient apparus que très tard, le jeune homme s'en voulait affreusement désormais. Incapable pourtant de regarder la réalité en face, dans son esprit germa une idée, encore une, malsaine. Tout était de la faute de son cadet. Le dragon avait du lui dire quelque chose, le jour où il avait profité de l'absence de son aîné pour aller chercher les oeufs ! Pourtant la vengeance ne l'intéressait pas encore. Il pensait, songeait, que faire ? Elle avait perdu l'esprit, elle aussi !

Trois choix s'offraient à lui :
La vengeance
La recherche des oeufs et la mort définitive d'Epheragor
La récupération de son bien le plus cher, de la personne la plus chère à ses yeux...


...Je suis prêt à tout pour noyer ta peine mon amour...

Après des heures de réflexion, l'homme fou se leva, comme détenteur d'une nouvelle investigation. Le choix s'était fait rapidement, mais il avait évalué les pour et contre. Finalement, il irait chercher sa dulcinée, il devait la retrouver, il ferait couler son sang pour elle, et si jamais il devait tomber sur les oeufs en chemin, ce ne serait que mieux, mais il ne les chercherait plus avant d'avoir retrouvée celle pour qui il était prêt à donner sa vie. Elle avait besoin de lui, il le savait. Deux semaines qu'il n'était pas allé chez lui, il s'agissait théoriquement d'une semaine au moins, qu'elle devait avoir passé la bas, entourée de démons... et puis... elle n'avait jamais été très bonne actrice. Il l'imaginait se faire repérer, attraper, torturer, de quelque manière que ce soit, ou il l'imaginait encore tenter de tuer l'un des rois, si ce n'était les trois, mais bien sur, elle n'y parvenait pas. Il l'imaginait au fond d'une geôle, supplier qu'on vienne mettre un terme à ses souffrances, ou encore pleurer le nom du dragon, son nom, la nuit, ou à chaque nouvelle douleur, le prier de venir la chercher, le corps couvert de sang, de son propre sang... Cette vision réussi à le tirer de sa réflexion.

Cain s'envola pour Edenis avec seulement quelques affaires, dont principalement de quoi soigner la femme de sa vie, il ne comptait pas s'éterniser.

En chemin, il ne tomba ni sur Epheragor, ni sur Seiryu, et même s'il croisa de nombreuses fois leurs odeurs, et que celles ci, bien malgré elles, l'informèrent de leur position, Cain s'en désintéressa, dans l'incapacité de se détourner de son premier objectif qu'était le sauvetage d'Heiden.

Deux semaines, le dragon passa deux semaines à chercher sa bien aimée, sans qu'aucune de ses hypothèses ne se montre fructueuse. C'est comme si... comme par magie, la jeune femme avait disparue, comme cessé d'exister. Personne ne connaissait vraisemblablement son prénom, et c'était une bonne chose quand on y pense, mais personne n'avait jamais vu cette femme comme il la leur présentait. Avait-elle également changé d'apparence ? S'était-elle coupés les cheveux ? Il... il n'en savait rien, et plus les minutes, les heures, les journées, les semaines passaient, plus la peur le prenait à la gorge, son coeur se serrait de seconde en seconde, son esprit se triturait inexplicablement.
Un homme fou. Un homme seul. Abandonné. Détesté. Un dragon répugné, répugnant... un idiot, une ordure... Egoïste... Il se faisait de la peine à lui même.
Elle lui avait accordée sa confiance, son âme, son corps, elle s'était abandonnée à ses bras plus que pour une histoire de sexe, plus que pour de l'argent ou pour de la renommée, mais bien parce qu'elle l'aimait, et véritablement. Il avait piétiné cet amour, et il s'en rendait désormais compte...
Cain fini par se haïr lui même.

Il avait au moins compris que le départ de sa belle n'avait été causé que par ses propres erreurs, parce qu'il avait eu ce regard délirant, cette poigne horriblement lourde sur son genoux. Il lui avait fait mal. Il l'avait brisée, et c'était au tour du ara de lui infliger la douleur.

Son dernier espoir,
Complètement fou,
Se laisser mettre à genoux,
Pour noyer son désespoir,
Il devait la retrouver,
Comme si sa vie en dépendait,
Même si pour cela il devait se mettre en danger,
Peut-être ainsi, il la retrouverait...


L'immortel le savait, s'il cessait de prendre garde, les démons lui tomberaient dessus... et c'était le meilleur moyen pour qu'elle soit mise au courant de sa présence, mais il n'avait pas de temps à perdre, il n'avait plus la patience, un mois qu'il ne l'avait pas vue, sentie, touchée... Comme d'un dernier souffle, il alla se rendre, il savait parfaitement qu'on ne le tuerait pas, les démons le connaissaient bien, mais il savait au moins qu'il allait souffrir, une manière de se laver de toute la souffrance qu'il avait pu causer autour de lui, une manière de se faire pardonner, comme d'une vie pour une vie, de la douleur et des larmes, pour de la douleur et des larmes.


* * *

Quelque chose d'inexplicable, la belle jeune femme ne cessait de prendre du poids depuis sa renaissance, beaucoup me demanderont pourquoi donc s'inquiéter ? Elle n'avait aucun appétit, et ne mangeait pas.
Elle se forçait d'avaler parfois un bout de pain, de manger un fruit ou un morceau de viande, pour faire plaisir à Seiryu évidement, mais elle ne se nourrissait pas assez, et elle devait déjà avoir pris trois kilos.

Le temps passa ainsi pendant trois semaines, le temps et le poids.

« Enceinte ? Vous en êtes sur ?
- A cent pour cent mademoiselle, vous attendez un bébé. »

Joie. Amour.

Elle poussa un hurlement strident, ce matin là, au réveil.
Les draps, tachés d'un rouge trop vif. Il ne comprit pas immédiatement. Pas avant de se lever. Pas avant de voir.
Nue, les cuisses ensanglantées, elle pleurait. Elle allait devenir folle.
« Vous ne pourrez plus jamais avoir d'enfants... je suis désolé... »

Si jamais je devais mourir, je voudrais que tu le vois, que tu me vois, juste une dernière fois, pas pour me sauver, par pour me pleurer, par pour mourir avec moi. Juste pour que tu le saches... juste une dernière fois.. Heiden... Je t'aime...

© Nye-Hael sur Epicode
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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeVen 30 Oct - 23:41


Pain, more and more, just a pain, always.

« Quels qu'il soient, tous les êtres souffrent, les petits, les grands, les faibles et les puissants, les esclaves et leurs rois, tous, sans exception, sans aucune distinction de taille, de poids, de classe, de race ou d'appartenance ethnique, tous souffrent, chacun d'une certaine manière, car la douleur n'épargne personne. »





Qui es-tu ? Comment t'appelles-tu ? Où sont tes parents, où est ton frère, que fais-tu ici toute seule, chère enfant ?
As-tu un chien, aimes-tu la confiture de baies, où vivais-tu, que fais-tu ici toute seule, chère enfant ?
N'as-tu pas froid, n'as-tu pas faim, quel est ton nom, as-tu peur, que fais-tu ici toute seule, chère enfant ?

Que fais-tu ici toute seule, chère enfant... ?


Tant de questions, tant de mots, mais elle n'en savait rien, elle ne su que répondre, cette chère petite enfant. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle était seule, seule sans savoir pourquoi, sans savoir ce qu'elle leur avait fait, ce qu'elle lui avait fait, sans savoir pourquoi elle avait mérité d'être exilée ici loin de tout et loin de lui, cette chère petite enfant.
Non, elle se retrouvait juste ici, loin de tout, lui, tout et eux, seule et à jamais, dans le froid, dans la neige. L'Italie était chaude mais elle avait froid. On peut réchauffer un corps mais pas un coeur, et lorsque le coeur est froid, parfois il devient impossible d'y glisser la chaleur réconfortante manquante.
Oui, Astarse avait froid, froid de chaleur humaine, froid parce qu'elle ne connaissait personne, pas même ces deux démons qui la fixaient sans arrêt en souriant. L'un vieux, l'autre beaucoup plus jeune, à peine quelques années de plus qu'elle. Mais elle ne leur faisait pas confiance, elle savait juste qu'un matin elle s'était éveillée dans un lit, ici, les yeux bandés, et qu'on lui avait permit de retirer le bout d'étoffe à condition qu'elle ne les regarde pas. Elle les apercevait mais jamais son regard ne se tournait complètement vers eux, vers lui, jamais.

Elle avait grandit, et à l'âge de dix ans, trois ans après son arrivée, la petite enfant avait connu l'immonde, avait vu le pire, les pires déceptions de la vie, le pires cruautés et des choses que l'on n'a le droit de montrer à une si petite enfant.

Une si petite enfant...

Un matin, encore un autre, Astarse avait ouvert les yeux et elle avait vu.
Elle avait vu tous les cadavres, les corps déchiquetés, les chairs arrachés, décomposées, les bouches ouvertes et les visages grimaçants de douleur, d'effroi. Elle avait vu la cruauté, la malveillance de toute une race, sa race, et le sang, le sang qui lui donnait tant envie, ce sang mielleux et merveilleux, ce sang qui sentait si bon, ce sang qui éveillait ses sens, ce sang qui lui dictait de planter ses petits crocs et de boire, ô, la chère petite enfant.
Un paysage accablant qui lui retourna l'estomac au même titre qu'il fit venir sa faim. Un paysage dont on entendait tous les sons, un paysage où, au lointain, on continuait de se battre et de hurler, de prier et de supplier. Un paysage d'horreur et de misère, un paysage baigné dans le rouge de la violence, un paysage aux formes sombres et à la senteur immonde. Un paysage à bannir, baigné dans les flammes, un paysage sale et hostile où, ô, la chère petite enfant, n'avait rien à faire.
La douleur humaine, la violence immortelle.
Le désir et la haine.
D'une entité souveraine.


Les corps qui jonchaient hargneusement les rues et les effluves de mort, les charognards qui se disputaient des morceaux de tripes et de cadavres, les femmes violées aux cuisses écartées, les hommes égorgés et éviscérés, les enfants poignardés, tout ça par des êtres assoiffés, rendus fous par leur désir de tuer et de se désaltérer.
Et cette chère petite fille, cette toute petite fille, si jeune au centre de tout ce sang, de toute cette haine, cette petite fille spectatrice des tentations de sa race, de la folie et de l'envie.

Mais cette toute... cette chère toute petite fille, cette chère petite fille n'était pas si petite, elle ne l'était plus, elle était grande, adulte, elle comprenait désormais, mais ce paysage d'horreur, ces corps et ces cris, tout ce cauchemar la poursuivait et la rendait malade, l'effrayait.


« Quels qu'il soient, tous les êtres souffrent, les petits, les grands,


Se souvient-il, de la mort de sa mère et de la tristesse de son père ?
Se souvient-il du mal et de la terre, du liquide sanglant tâchant la peau et les murs ?
Se souvient-il avoir hurlé, pleuré, brûlé la pièce faite de couleur cuivrées et embrasées ?
Se souvient-il de la fureur et des pleurs, de toutes ces femmes, après le drame... ?
De quoi se souvient-il... Ego... ?


Ce soir là, un homme grand et beau avançait dans la pénombre. Il ne semblait pas vieux mais ses traits étaient tirés autant par la rage que par la peine. Cet homme se mouvait, droit, déterminé. Ces êtres ne lui étaient d'aucune utilité, bannir la douleur des coeurs était devenu son objectif, le seul, le dernier. Il devait mener cette quête à bien, ses plans à leur terme, et enfin, lorsque l'amour et sa peine auraient chacun quitté la Terre en même temps que leurs reines, alors seulement l'homme serait en paix.
Il fallait éradiquer cette sensation, ces émotions, ces sentiments humains, les castrer pour les annihiler. Ce ne serait plus un homme, ni l'homme en lui même, mais ce seraient tous les hommes qui après ça seraient libérés à jamais de ces peines incongrues et idiotes, des réactions stupides et inutiles qui rendaient faible, et l'homme ne voulait pas de cela pour son fils, ni pour les fils d'aucun homme.

Il faisait nuit noire, le soleil s'était couché tôt, peut-être trop tôt et les reines s'étaient couchées, elles aussi, à leur tour.
Un homme dans la pénombre guettait, il guettait une femme assise dans les ténèbres. L'une de ses jambes fines se balançait du bout d'une branche et on l'entendait chanter les merveilles d'une époque passée. Elle chantait tristement, elle chantait la vie d'entant, les misères de sa mère ou les désirs inassouvis d'un frère. Elle chantait doucement et tendrement, comme si elle racontait une histoire à un enfant, elle chantait pour elle et pour le monde, elle chantait à qui voulait bien l'entendre. Elle chantait pour lui, dans la pénombre, l'homme qui l'observait, discret comme une ombre.

Seule la petite lune au loin éclairait ce visage magnifique tourné vers l'horizon, ces boucles brunes à en perdre ses raisons. Cette femme aux courbes chaleureuses et ses traits, ses traits qui ne concordaient pas avec sa chanson triste-heureuse.
Cette femme était triste, cela se serait lu même dans les yeux d'un homme sans vue. Ego observait de loin, sans un bruit jamais, il ne voulait pas qu'elle cesse, sa chanson était magnifique et merveilleuse, mais une histoire trop sombre était le message de cette comptine douce et joyeuse.

Pourquoi cette chansons aux paroles inconnues semblait en même temps si triste et heureuse ? Ca n'avait aucun sens, mais la personne entre les lèvres de laquelle la mélodie s'écoulait était nostalgique d'un jadis oublié qui lui manquait malheureusement trop. Quelque part dans tout ça, Ego sentit qu'elle lui en voulait, il sentit qu'elle le maudissait de l'avoir abandonné là avec ces êtres qui finalement n'étaient rien pour elle. Elle voulait rentrer chez elle, revoir sa famille, et même si elle ne possédait plus rien que son courage et son expérience, sa rage et ce caractère sauvage qui la caractérisait justement si bien, il devait lui manquer, il était tout ce qu'il pouvait lui rester.



les faibles et les puissants,


Si elle avait du faire une parenthèse sur sa vie, Syan serait sans doute partit loin d'ici avec comme seules affaires son collier et son poignard.
De vivre au château n'avait rien d'inintéressant, mais ça n'avait rien d'intéressant non plus, contre toute attente.
En fin de compte, Syan ne faisait plus la différence entre l'Egypte et la France, elle avait vécu dans un palais, enfermée dans une chambre à ne rien pouvoir faire d'autre qu'apprendre les préceptes royaux visant à faire d'elle la meilleure des reines et davantage, la meilleure des épouses pour un roi que personne n'aurait jamais pensé à marier.
Ici, à Edenis, les changements étaient minimes. Son mari lui faisait office de père et lui interdisait de trop s'éloigner du château ou même de sortir seule. Les gardes étrangers de sa belle la connaissaient assez pour avoir apprit à savoir lorsqu'elle tentait de s'éclipser et lorsqu'elle ne bougeait pas, ils ne désobéissaient pas, ils n'avaient de cesse de veiller sur elle. Elle devait apprendre une langue qui n'était pas la sienne pour parfaire son éducation royale et devenir ainsi une encore meilleure épouse. Elle n'avait pas la liberté de se promener nue où bon lui semblait ou d'embellir la ville, de protéger les sujets de leurs persécuteurs et personne n'entendait jamais sa voix. Venzel lui lançait mesquinement de petits regards moqueurs et se comportait avec elle comme si elle ne valait pas plus qu'une vulgaire pute, quant à Corvian, le plus sage, lorsqu'elle se permettait de donner son avis il lui ordonnait sèchement de se taire, il jouait un peu avec elle le rôle d'un grand père arriéré qui était persuadé que les femmes n'avaient pas leur mot à dire.
Apparemment, qu'elle soit née princesse ou non, elle ne valait pas plus qu'une simple esclave, certain disaient qu'elle avait la chance d'avoir été mariée à l'un des rois, mais quel privilège cela lui donnait il ? Ca ne lui apportait que le droit de vivre autrement qu'enchaînée et de pouvoir aller se baigner dans une rivière ordonnée privée ? Ca n'avait aucune importance, aucun sens pour elle, et puis son époux ne daignait pas l'entendre lorsqu'elle le suppliait d'épargner la vie d'hommes et de femmes innocents qui n'avaient volé ou désobéit que pour faire vivre les leurs.
Mais le comportement de cette jeune hybride étrangère n'était pas du goût de tout le monde. Elle mettait l'équilibre de la démonarchie en péril et la sécurité de tous les nobliaux démoniaques en danger.


les esclaves et leurs rois,


Eledrim avait été promise à un homme qu'elle n'aimait pas et cette affaire traînait. Cette histoire de lien, qui certes pouvait exister, n'existait cependant pas entre la belle louve et l'homme auquel on l'avait offerte. Il s'agissait d'une coutume sauvage propre à bien des clans, seul l'homme qui aurait prouvé sa valeur pourrait un jour se voir autoriser à épouser la fille du chef. Si au contraire ledit chef avait eu un fils, ce dernier aurait pu choisir la femme de son choix, le pouvoir aux hommes, comme d'habitude. Mais Eledrim ne comptait pas obéir aux règles, elle ne le faisait jamais. Elle était toujours seule en forêt, se permettait de sortir la nuit après le couvre feu et alors que les Shiräuki, les démons et les rebelles traînaient dans les bois le soleil couché, et n'écoutait jamais son père. Eledrim n'était pas née sauvage mais elle l'était devenue, elle l'était désormais davantage que n'importe qui ici, homme et femme comprit, elle n'en faisait qu'à sa tête et aimait se mettre en danger.
Elle n'était pas non plus née louve, on le lui avait fait croire, non, Eledrim avait enfant acquis un pouvoir magique qu'elle n'avait avant cela jamais possédé. De vivre parmi les loups l'avait rendue louve, et lorsqu'elle eu sept ans, enfin, elle pu se transformer en cet animal magnifique qu'elle s'était toujours crut être.

Au jour d'aujourd'hui, la jeune femme qu'elle était devenue devait trouver un moyen de prouver qu'aucun lien magique ni émotionnel n'existait entre elle et son futur époux, elle n'aimait pas cet homme, elle en aimait un autre, un homme capable de se changer en ours, un homme revenu d'entre les morts pour elle, parce qu'entre eux toutes les légendes d'âmes soeurs et de couples parfaits trouvaient tout leur sens. Mais comment convaincre son père ?


tous, sans exception,


I am a Ghost, but only if you remember...

I traded my wings for glory
But when I close my eyes I hear the angels sing to me

Je suis un homme sans nom. Je suis pauvre, mélancolique, et je pleure. Je suis nostalgique d'une époque révolue et je n'arrive à me défaire d'un passé qui me colle à la peau. C'en devient maladif, je ne parviens plus à regarder droit devant moi, oublier mes fautes d'autrefois m'est impossible et de me concentrer sur le présent je n'en suis capable.
Je ne veux pas reproduire les mêmes erreurs, alors je souffre, je souffre seul et en silence, mais pourtant j'ai l'impression que... quoique je fasse, je ne cesserai jamais de faire souffrir les personnes que j'aime et qui me sont chères.

Tu es un ange, la femme qui doucement me fait sortir de ma dépression longue. Tu es mon salut, mais tu sais... je n'y peux rien d'être fou. J'aimerais pouvoir être pour toi un baume, pouvoir te faire rire et sourire, pleurer de joie et non pas de tristesse. Je t'ai fais du mal alors que tu ne me demandais rien, tu voulais juste mon bien mais j'ai tout gâché, une fois de plus.
Je commence à croire que je suis un homme gâté, et un dragon impuissant face à ma propre bêtise humaine. Peut-être que si je n'avais pas été capable d'adopter cette seconde apparence, jamais je n'aurais été aussi inutile.

Après sa mort je suis devenu un réfugié.
Après sa mort je suis devenu un rebelle.
Après la tienne je ne serai plus qu'un fantôme, si ce n'est pas déjà trop tard.
Mais tu sais, mon ange, je ne suis un fantôme que si seulement tu te souviens de moi.


sans aucune distinction de taille, de poids, de classe,



Astarse était née avec ses dons, celui de pouvoir adopter une apparence démoniaque ainsi qu'avec celui de pouvoir contrôler la mémoire des gens, les souvenirs, effacer, corriger, réinitialiser, sauvegarder, améliorer, détruire... elle modifiait ainsi le comportement de ces personnes, les faisait changer. Un peu comme quand l'on refait le passé et que l'on change ainsi le présent, puis le futur. Ce pouvoir n'avait aucun rapport avec la réalité, si Astarse décidait d'apporter une information dans un souvenir, même à l'opposé de celle qui s'y trouvait déjà, cela n'avait pas pu se passer en réalité, le patient le croyait, c'était tout.
De tels dons, aussi dangereux et destructeurs à leurs manières, l'étaient cependant aussi bien pour les victimes que pour la personne qui s'en servait. En effet, à chaque fois que la jeune femme se servait de son pouvoir et remodelait une souvenance, elle absorbait celle ci et devrait alors vivre avec ces images pour le restant de sa vie.
Si elle l'avait su, Astarse jamais n'aurait bougé le petit doigt ce jour là.


de race ou d'appartenance ethnique,


Encore des femmes, toujours des femmes, non seulement il s'agissait d'esclaves mais les personnes qui se trouvaient là étaient toutes sans exception d'appartenance féminine.
Le cinglé qui envoyait ses hommes faire le sale boulot avait il des critères de choix pour l'arrestation des civils qui seraient envoyés à Edenis pour servir de jouets aux démons ? Ego n'avait jamais vu autant de filles, soeurs, femmes, mères, vieilles dames... enfermées, entassées dans un même endroit, sans hommes ni enfants de sexe masculin. D'ordinaire il y avait toujours un ou deux vieillards tués après leur arrestation, car jugés trop encombrants, autant dire qu'Ego avait l'habitude de ce spectacle mais après six missions fixées sur le même gars, le même groupe d'hommes, il était surprenant de voir que les victimes étaient toujours les mêmes; des femmes.
C'était aussi compréhensible que ça ne l'était pas. Les démones n'aimaient pas trop avoir de jouets humains au contraire des mâles qui eux trouvaient ça trop excitant d'en avoir une à leur service obligé. Alors il fallait plus de femelles, toujours plus, encore et encore, tout ça parce que leur espérance de vie chez un maître démoniaque n'était pas longue.
Ego grimaça devant cette pensée et se concentra sur sa mission, il fallait absolument les sortir de là, toutes.


tous souffrent,


Sa relation avec le roi s'était améliorée, elle n'aurait pu le nier mais son époux s'était de nouveau volatilisé chaque jour afin de remplir des devoirs qui "ne la concernaient" pas d'après lui. Syan n'était pas idiote, elle savait ce qui se passait dans son pays et elle savait parfaitement que ces affaires pressantes concernaient l'Egypte. Rebellions d'esclaves, de nobles, de sujets, valets, ouvriers, médecins, physiciens, cuisiniers, gardes, qui voulaient revoir leur reine. Le précédent souverain mort, tué par un dragon, les égyptiens exigeaient de revoir celle qui devrait à présent les gouverner, une princesse bienveillante et douce, on exigeait de la voir rentrer, parce qu'on ne cautionnait pas de la savoir loin du pays, en France, là où elle serait brisée et où elle souffrirait surement au bras d'un homme qui ne ferait que jouer avec elle.
Syan était au courant de tout ça, des rumeurs, et des massacres organisés en réponse à ces soulèvements. Ca la rendait malade de savoir que son mari était en partie responsable de tout ça. Elle ne savait pas vraiment si il avait donné l'ordre de faire exécuter tous les chefs de ces mutineries, mais elle constatait qu'il ne les avait pas fait empêcher, alors elle ne savait plus quoi penser.
Elle désirait rentrer, plus que jamais, pour arranger les choses. Elle seule était la souveraine de ces terres, les rois Français, et bien qu'ils gouvernaient toute la planète, décidaient de tout, elle se rebellerait à son tour et avec tous les siens pour exiler cette menace constante de son Egypte nouvelle.
Encore fallait-il qu'elle puisse sortir d'ici.


chacun d'une certaine manière,


Même avec tous les efforts du monde, jamais elle ne pu convaincre son père de l'inexistence de cette fable. Ce n'était qu'une histoire stupide que l'on racontait aux petites filles d'ici, pourquoi personne ailleurs n'avait jamais entendu parler du lien ? Hé bien parce qu'il n'existait pas.
Une fable oui.
Fadaises.
Eledrim sortit de la tente en hurlant qu'elle ne voulait plus vivre ici, elle hurla à son père qu'il n'était qu'un vieux fou et qu'elle n'épouserait jamais l'homme qu'il avait choisit pour elle, puissant ou non. L'aîné la suivit mais ne pu la rattraper. Sa fille adoptive s'élança dans les bois et ne revint plus durant trois soleil et trois lunes. Elle allait quitter sa tribu, pour aller où elle ne le savait pas encore, mais elle allait s'enfuir et rejoindre une autre tribu, qu'elle était naïve, ou en construire une nouvelle, une autre où les femmes n'auraient plus à subir la volonté des hommes.
Quoiqu'il en fut, elle n'informa pas Caïl de son départ, lui qui vivait dans les bois en attendant qu'elle trouve un moyen de faire entendre sa voix.


car la douleur n'épargne personne. »



Car la douleur, non jamais n'épargne personne. Elle prend. Elle, tout comme la mort.


La panique, les corps brûlaient, les tentes détruites recouvraient certains cadavres et d'autres encore couraient pour sauver leurs vies. Ceux qui parvenaient à s'éloigner de la guerre et des combats étaient rattrapés et exécutés d'une balle où d'un coup d'épée dans le haut du dos. A certain même on coupait la tête.
Pour les plus faibles, à coups de griffes, en tirant forts, les corps étaient déchirés en deux du tronc à la tête, au niveau des hanches, les jambes et les bras volaient, parsemaient le terrains à l'instar du sang, le sang qui recouvrait tout.
Les viscères des uns et des autres étaient éparpillées de ci de là dans un amoncellement d'horreur, pourpre et sanglant. Les tripes pendaient du bout des peaux, les os blancs contrastaient avec la noirceur du tableau, les hurlements trop aigus, les cris de guerres trop rauques et trop brefs.
Les guerriers, les gardes, les soldats, tous se jetaient sur leurs ennemis pour tenter de colmater les brèches, pour anéantir les persécuteurs, les destructeurs, esclavagistes ou cannibales.
Mais rien n'y fit...

Une immortelle sentit son coeur se scinder en deux, encore une fois, à la vue de toutes les horreurs de la guerre, de ce village brûlant, fumant, de cette atmosphère gorgée de sang, des pleurs et des rires, des plaintes à en mourir. Elle cru que la vie allait la quitter à son tour.
Dans ce paysage de mort, elle n'avait que dix ans. Et puis un homme s'approcha d'elle, le cauchemar prit le relais du souvenir. Empoignant sa grande hache de ses deux énormes mains, un rictus se dessina sur son visage et une lueur sombre teinta son regard. Lorsqu'il bougea les deux masses qui lui servaient de bras, Astarse hurla, mais elle ne hurla pas simplement dans son rêve, elle hurla également dans son lit, lorsqu'elle ouvrit les yeux, paniquée.


Le signal avait été donné. Un rossignol avait gratifié les rebelles de son chant mélodieux et les hommes et les femmes étaient chacun leur tour entrés silencieusement en action. Ego le premier, chef de cette armée, s'était avancé dans l'ombre vers les portes du grand bâtiment pour libérer tout ce bétail humain entassé là. Les gamines serraient des femmes qui n'étaient parfois même pas leurs mères et sanglotaient sans un bruit, priaient en elles-même à ce qu'on les sorte de là. Lentement, le fauve s'était approché de la cage et avait fait disparaître le verrou. Pendant ce temps son armée opérait dans la pénombre.
Aidé par l'une des siens, Ego aida à s'échapper chaque personne de cette prison sale, il leur montra le chemin jusqu'à la sortie, et ainsi furent elles guidées à travers les démons et le danger dans les bois jusqu'à la sécurité. Une rebelles alla plus loin encore, Ego et elle dans les bois les menèrent en avant, là où les broussailles s'effaçaient pour laisser place à un désert de terre immense. On leur confia qu'à plusieurs kilomètres de là se trouvait leur refuge, elles le savaient. Mais les deux compagnons ne pouvaient pas les y mener.
Il les laissa là, avec son amie de sorte à ce qu'elle puisse leur expliquer comment s'enfuir d'ici, quant à lui Ego retourna sur ses pas et rejoignit le campement d'ennemis.
La première chose qui le choqua fut l'absence des siens, tous ses guerriers n'étaient pas revenus. Continuant sur sa lancée, il s'approcha assez du campement voisin pour constater des grognements sauvages et des sons des épées, des armes à feu récentes ou non qui résonnaient tout autour des tentes. Les démons s'étaient rendus compte de l'intrusions et éliminaient chaque rebelle avec facilité, aidés par leur nombre. La supériorité fit son effet, chaque soldat de la bonté fut bientôt plongé dans une marre de son propre sang, mort ou pas, certains au bord des portes de l'enfer, mais Ego ne pouvait pas les aider, ils étaient tous perdus, une mission suicide certes, ils avaient juré d'offrir leurs vies pour sauver celles des démunis mais Ego, leur chef, s'était juré à son tour de veiller sur eux. Il avait manqué à sa parole.


Elle n'avait pas encore prévu de partir, ou il était plus juste de dire qu'elle ne savait pas encore quand elle allait fuir ce pays, son roi, ses habitants, quand elle allait abandonner ses esclaves au profits de ceux de sa terre natale.
Non, ça elle ne le savait pas, elle y réfléchissait encore, se demandait si il s'agissait d'une bonne idée ou au contraire si ça n'en était pas une. Elle voulait savoir si d'agir depuis la France pouvait sauver son peuple, elle en doutait certes mais elle devait étudier toutes les propositions.
Dans la mesure où en Egypte la guerre civile faisait rage, liant anciens ennemis, esclaves et gardes du même pays contre les démons français, la garde de la reine toute entière s'était mise d'accord pour veiller sur leur prunelle comme si leur vie en dépendait. Ils l'aimaient tous, mais si d'ordinaire seuls deux ou trois d'entre eux la suivaient, à présent ce serait le groupe tout entier qui garderait à l'oeil ce petit trésor.
Syan voulait pouvoir s'éclipser et le meilleur endroit pour ne pas voir tous ces démons était la rivière, un coin reculé où personne n'allait jamais.
Elle trouva refuge au bord de l'eau, mais suivie par une foule de soldat sa gêne ne fut que grimper. Lorsqu'elle s'approcha de leur commandant, et alors qu'elle leur demandait gentiment de l'attendre plus loin, à l'entrée du bois, une autre foule mais non pourvue de bonnes intentions s'avançait déjà. On pouvait reconnaître la garde d'Edenis vêtue de vêtements noirs et équipée d'armes à feu, comme des revolvers alors que la sienne était encore équipée d'épées pour la plupart de ses hommes. Derrière tout l'attroupement entraîné, des nobles démoniaques, bien habillés et aux mines sévères qui la regardaient comme ce qu'elle n'était pas, un bout de viande parfait à dévorer, exterminer, détruire.
Edenis se jeta toute entière sur l'Egypte, les hommes moururent les uns après les autres, leurs corps inanimés en sans vies tombèrent au sol dans un fracas d'os brisés, de chair tranchée. Les spectateurs quant à eux approchaient du léopard à la fourrure tâchée de sang, un animal blessé et désormais seul qui reculait en direction de l'eau teintée de rouge. Si le sang coulait ça n'avait que comme conséquence d'exciter encore davantage la folie meurtrière démoniaque, mais la princesse trouvait ces êtres répugnants. Une salve de gardes, les meilleurs de toute l'Egypte, avait été éradiquée par la modernité et les armes à feu. Au fond d'elle, leur reine s'en voulait de les avoir conduit ici, à la mort, et elle ne comprenait même pas pourquoi ces diables là lui en voulaient. Ils la dévisageaient, le regard fou, les traits noyés dans leur propre haine.


Calmée à l'aube du quatrième jour, l'indienne s'en alla pour la terre de son père avant que le soleil ne se lève. A quoi bon attendre le matin pour se mettre en marche ?
Elle eut tout le temps de réfléchir et de penser, de se dire que de s'être enfuit de la sorte n'avait pas été la meilleure des solutions. Son caractère était trop primitif pour une fille née en ville, elle était devenue plus louve que de véritables loups et elle n'en comprenait pas la cause. Elle pensa tout le long, mais la vue des flammes au loin la tira de sa rêverie. Son coeur se souleva tandis que les sons du combat voisin retentissaient dans toute la forêt. L'ennemi n'était pas infernal, si tant était qu'il ne l'était qu'à sa manière, non il ne s'agissait pas de démons mais de pourritures plus mortels que celle là.
Le cannibalisme continuait de faire des ravages partout dans ce monde, des hommes rendus fous par la faim, la maladie et l'invasion s'étaient réfugiés un peu partout dans les bois de la Terre et dévoraient leurs pairs pour, ils se disaient, grandir en force et en taille, acquérir les compétences et la puissance des plus preux, mais cela n'avait pour toute personne sensée, aucun sens. Ces sauvages, parce qu'eux l'étaient réellement, étaient malades et incurables. La tribu vivait aux côtés de personnes dans ce genre, elle partageait le sous bois avec ces démons, pour ce qu'ils étaient. Si une heure de sortie avait été instaurée ça n'avait pas été pour rien, puisque le principe du cannibalisme régissait dans le fait d'ingurgiter la chair d'hommes et de femmes, de la race humaine, ou en partie humanoïdes, ils sortaient la nuit à la recherche de proies. Eledrim ne respectait jamais ce couvre feu, et par sa faute tout le clan était partit à sa recherche depuis des lunes, visait à la retrouver avant ces diables.
La panique et la peur s'emparèrent d'elle alors que la jeune femme s'élançait à travers les buissons et qu'elle esquivait branches et troncs pour rejoindre sa tribu. Tout ce qu'elle rencontra ne fut que l'horreur. Des visages noyés dans la boue et le sang tandis que des monstres se disputaient des morceaux de cadavres, un foie, un coeur, un poumon ou un cerveau. Les guerriers Shiräuki emportaient les trophées et les accrochaient à leurs ceintures, ils violaient les femmes encore en vie puis leur arrachaient les bras. Lorsque la fille voulu se jeter toute entière dans le massacre, un bras puissant s'empara d'elle et l'enferma contre un torse splendide. L'homme ours n'avait pu qu'observer la scène, intervenir aurait été suicidaire à ce stade de la défaite et lui qui était arrivé il fut de cela quelques minutes ne pu qu'empêcher sa belle de courir se faire tuer.



Si Astarse ne fit que se réveiller en sursaut d'un cauchemar qui la poursuivait sans cesse, Ego lui fut capturé et emmené au chef des esclavagistes. Il y rencontra pour la première fois son père dans le rôle d'un autre, d'un homme qu'il ne connaissait pas, et fut fouetté pour ses crimes. Alors qu'un homme au torse nu subissait le coup du cuir sur sa peau hâlée, un léopard apeuré et dégoûté reculait lentement dans l'eau pour échapper à ses agresseurs. Pourtant, le nombre l'emporta sur la force et l'animal fut capturé et roué de coup tandis qu'au château un roi aux cheveux bleus se précipitait dans la salle du trône hurler à son frère que la reine avait disparue, et que la dernière fois qu'elle avait été aperçue, une foule de démons la pistait. Une indienne quant à elle fut éloignée du spectacle effrayant de la folie humaine et conduite en sûreté, là où aucun de ces êtres malade ne la trouverait.




I am a Ghost but only if you remember... me...

Parce que les défunts ne sont plus des fantômes si on les oubli, ils sont dès lors partit. On peu apercevoir un fantôme uniquement si l'on pense encore à la personne qu'elle était autrefois.
En conclusion, peut-être que les fantômes ne sont que des projections de nos esprits malades.


Je les vois encore.
Je ne les verrai plus longtemps.
Elles me hantes, elles me tuent.
Elles auront raison de moi, mais, tu sais mon ange, je préfère encore t'abandonner maintenant que je ne suis pas encore trop important.
Je ne suis pas une bouée de secours, j'entraîne les autres vers le fond, je les fais s'éteindre en mettant tout en oeuvre pour les protéger. Je ne suis pas bon, je suis maudit, et je refuse que ma malédiction te touche toi aussi, mon ange... Je suis un dragon détruit et toi mon seul remède, mais le remède est créé pour disparaître une fois utilisé. Je refuse de te voir imploser mon ange.
Je ne suis pas un dragon, je suis l'homme qui te mènera à la tombe.


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MessageSujet: Re: ▲ Salle du Trône. #3 ▲ Salle du Trône. #3 - Page 30 1523541311-horlogeDim 18 Mar - 17:06
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